Photo : Zoheïr Par Smaïl Boughazi Une année est passée depuis la décision du gouvernement d'instaurer le week-end semi-universel. Cette mesure a été saluée à l'unanimité par les opérateurs économiques juste après son annonce. Cependant, une année après le passage au nouveau week-end, des questionnements s'imposent notamment quant à la portée de cette décision économique qui a bousculé bon nombre de pratiques et habitudes dans le système économique. Pour l'une des structures les plus importantes pour l'économie du pays, les ports, le passage au week-end semi universel a été perçu comme un signal fort de la part des pouvoirs publics. Les raisons sont connues, bien évidemment. Depuis des lustres on ne cesse d'évoquer le manque à gagner qu'enregistrent les structures portuaires en raison du décalage qui existe entre les périodes de repos hebdomadaires de notre pays et celles des partenaires étrangers. Il est toujours utile de rappeler que, selon certains organismes, le repos hebdomadaire du jeudi et vendredi coûte à l'Algérie entre 500 et 700 millions de dollars par an. Des estimations révélées dans une étude de la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale. Du côté du gouvernement, on évalue le coût de ce décalage à 150 millions par an. Bien qu'aucune évaluation rigoureuse de l'impact de ce changement n'a été faite à ce moment, certains importateurs pensent que ce changement a permis aux infrastructures portuaires de fonctionner à l'heure internationale. Un transitaire reconnaît ainsi que le changement opéré par le gouvernement a confirmé le choix des responsables du cette structure, puisque plusieurs services travaillent déjà 7 sur 7. «Le fait de dire à mes fournisseurs que le week-end en Algérie est devenu vendredi-samedi est déjà une assurance supplémentaire qui me facilite d'innombrables tâches», analyse la même source. Quant à la portée purement économique de ce changement, certains importateurs affirment avoir gagné une journée de travail. Si certains sont satisfaits du nouveau week-end, d'autres malheureusement mettent à l'index ce changement, comme c'est le cas d'un importateur qui regrette la perte de deux journées soit le jeudi et le samedi. Il considère que les habitudes de l'ancien régime de repos sont toujours là au moment où plusieurs secteurs d'activité sont contraints de chômer pendant le vendredi et le samedi ce qui fait que certains secteurs ne travaillent pas pendant trois jours. En l'absence d'études précises sur l'impact de ce changement sur les structures portuaires du pays, les différentes analyses des opérateurs économiques restent focalisées sur des détails alors que dans l'ensemble, les opérateurs estiment globalement que le changement a été bénéfique pour l'économie du pays et les structures portuaires.