Photo : Riad Par Abdelghani Aïchoun L'équipe nationale de football a complètement raté sa sortie, mercredi soir, au stade du 5-juillet, face au Gabon. En plus de la défaite sur le score de deux buts à un, c'est surtout la mauvaise prestation qui inquiète observateurs et supporters à moins de trois semaines du premier match officiel en éliminatoires de la CAN. Aucune construction de jeu ; absence de cohésion entre les compartiments ; fragilité tactique. Autant de lacunes dont a fait preuve l'équipe nationale et qui nécessitent une réaction rapide pour être «relativement» fin prête pour le match face à la Tanzanie. Evidemment, des voix vont parler d'une «bonne» équipe gabonaise ou bien d'une «excellente» Tanzanie – un adjectif utilisé par le sélectionneur national également – mais cela ne saurait dissiper les craintes des uns et des autres quant à l'avenir de cette équipe. L'EN va mal, ose-t-on dire. Le visage «pâle» montré face au Gabon n'augure rien de bon pour la suite du parcours. Lors de la conférence de presse qu'il a animée lundi dernier, le sélectionneur national, Rabah Saadane, avait clairement affirmé que les Verts ne seront pas prêts pour le match face à la Tanzanie. Selon lui, les joueurs n'ont pas encore beaucoup de matchs dans les jambes, ce qui fera, donc, qu'ils ne seront pas au top de leur forme. Un problème qui se pose, apparemment, que pour l'équipe algérienne, puisque, en face, Daniel Cousin, évolue dans un championnat qui n'a pas encore commencé, anglais en l'occurrence, ce qui ne l'a pas empêché d'être à la hauteur. En plus des carences relevées sur les plans tactique et physique, les supporters se posent également des questions sur cette tendance chez le staff technique national à ne pas procéder à des changements au cours d'une rencontre même amicale. Face au Gabon, Saadane a incorporé Ziaya et Abdoun en seconde période alors que son adversaire a fait quatre changements. De plus, en l'absence de Ziani et Meghni, en milieu de terrain, pourquoi ne pas incorporer Abdoun d'entrée ? Autant de questions qui ne peuvent trouver de réponses pour le moment. Si le public a été dur avec l'équipe nationale, c'est parce que la déception a été trop grande. Déjà, avec la fin du Mondial, la température avait baissé. Il n'y avait pas beaucoup de supporters au stade du 5-Juillet. La canicule et le Ramadhan n'expliquent pas tout. Si les supporters se sont merveilleusement mobilisés au mois de novembre de l'année dernière pour le déplacement au Soudan, à l'occasion du match barrage face à l'Egypte, afin de soutenir les Verts, ils sont dans leur droit d'exiger des comptes aux responsables du football. En tout état de cause, les uns et les autres devront réagir très vite avant qu'il ne soit trop tard. Et ce n'est sûrement pas en changeant de stade que les choses vont aller mieux.