Le secrétariat politique du Parti des travailleurs (PT) déclare accueillir avec un «grand soulagement» la décision récente du gouvernement de geler des concessions ouvrant droit à la cession du foncier industriel et celle relative à l'interdiction de tout partenariat qui profiterait à hauteur de plus de 49% aux étrangers. Dans un communiqué transmis hier à notre rédaction et sanctionnant la réunion de cette instance du parti tenue lundi dernier, le secrétariat politique salue ces décisions «qui amorcent une rupture avec les politiques qui ont saccagé la production industrielle algérienne, confortent la souveraineté nationale et consacrent les intérêts de la nation». La formation politique de Louisa Hanoune demande au gouvernement de mettre en œuvre ces mesures avec effet rétroactif pour «corriger des décisions scandaleuses» prises par le passé. Et de citer le bradage du complexe industriel d'El Hadjar au profit de l'indien ISPAT en 2001, la cession de 66% des parts de l'ENGI à la multinationale Linde ou encore la mainmise de Henkel sur l'ENAD. Le secrétariat politique du PT exprime, en outre, son satisfecit quant aux mesures d'aide et de soutien de l'Etat au profit des agriculteurs en vue d'impulser l'essor du secteur agricole au moment où notre pays subit les effets d'une crise alimentaire mondiale aux conséquences néfastes sur la souveraineté et la sécurité nationales. Cela étant, le PT estime que la réorientation prise par le gouvernement appelle aussi au retrait de la loi domaniale amendée qui «expose tous les biens domaniaux au pillage et à la spéculation» ainsi qu'à la révision de la loi portant orientation agraire dont les dispositions sont «en contradiction totale avec les préoccupations légitimes qui sous-tendent les mesures dégagées pour rétablir la nation dans ses droits». Le parti estime, par ailleurs, «dangereuse et incompréhensible» la décision de démonopoliser la production, la commercialisation et l'importation des alcools car ouvrant la voie à l'anarchie et préparant la liquidation de l'ONCV. De même, est-il ajouté, que l'ouverture de la commercialisation des produits pétroliers aux étrangers dont le monopole vient d'être retiré à Naftal. «Est-il concevable qu'au moment où l'Etat se réapproprie des attributs très importants de sa souveraineté de décision sur l'économie et que l'OMC vient de démontrer une fois de plus sa nature et ses objectifs impérialistes, le gouvernement décide de satisfaire ses exigences alors même que notre pays n'est pas membre ?» s'interrogent les rédacteurs du communiqué. Ces derniers n'omettent pas d'évoquer la situation sécuritaire pour dénoncer les récents attentats perpétrés à Tizi Ouzou et Boumerdès, tout en relevant «la jonction entre les groupes terroristes décomposés et divers centres d'intérêt occultes guidés par le pillage des richesses des peuples». Le secrétariat politique du PT exprime, en outre, son «inquiétude» devant la dégradation de l'état de santé des enseignants contractuels, grévistes de la faim depuis plusieurs jours. Tout en appelant le gouvernement à instaurer un dialogue avec ces derniers, le PT se demande comment un Etat «peut laisser mourir des enseignants». M. C.