Synthèse de Samira Imadalou Dans son intervention à l'issue de la séance d'évaluation consacrée au secteur de l'eau, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a mis l'accent sur l'importance du facteur des ressources humaines dans la mise en œuvre du programme quinquennal 2010-2014. Il a exhorté, dans ce cadre, le gouvernement à renforcer les capacités d'encadrement et de maîtrise d'ouvrage. Une attention particulière devrait être accordée, selon le chef de l'Etat, au management des projets hydrauliques contenus dans ce programme. Des projets qui ont pour principal objectif la consolidation des résultats enregistrés jusque-là dans ce secteur et la mise en place d'une réelle gestion intégrée de l'eau dans ses différents usages domestique, industriel et agricole. Le Président a d'ailleurs insisté sur ce point. De même que sur la politique de mobilisation et d'utilisation des ressources hydriques. Une politique qui sera orientée vers le développement et l'extension de l'agriculture irriguée de manière à rationaliser l'utilisation de cette ressource. «Le véritable défi du futur est celui de l'économie de l'eau», dira à ce sujet Abdelaziz Bouteflika. Et de souligner dans le même sillage : «Si l'Etat a fait du droit à l'eau une réalité pour les Algériennes et les Algériens, les citoyens, de leur côté, doivent adhérer à une démarche solidaire et équitable de l'économie d'une ressource rare et fragile.» Et ce, d'autant que l'Algérie est un pays semi-aride soumis périodiquement au stress hydrique et à l'aléa climatique. D'où la nécessité, selon le chef de l'Etat, de poursuivre les efforts, que ce soit en matière de réalisation des barrages pour améliorer l'alimentation en eau potable, en assainissement à travers l'ensemble des régions, notamment les Hauts Plateaux qui constituent, selon Abdelaziz Bouteflika, «l'espace où doivent s'opérer le développement agricole et le renouveau rural de l'Algérie». Le sud du pays est également appelé à connaître un développement dans ce secteur avec notamment le grand projet d'alimentation en eau potable de Tamanrasset à partir de la nappe d'In Salah, qui doit être mis en service au premier trimestre 2011. On note aussi le projet de transfert vers les hautes plaines sétifiennes avec la réalisation de trois barrages, dont les travaux avancent à un rythme soutenu. Concernant l'impact de différentes installations et infrastructures achevées, il s'est traduit, selon le bilan présenté par le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal, par une nette amélioration des indicateurs du développement humain en matière des ressources en eau. Ainsi, le taux de raccordement aux réseaux d'alimentation en eau potable (AEP) est actuellement de 93%. La dotation quotidienne en eau potable par habitant est passée à 168 litres distribués quotidiennement dans plus de 70% des chefs-lieux de commune.