Photo : S. Zoheir Par Hasna Yacoub Poursuivant ses évaluations annuelles sur les activités des différents départements ministériels, le président de la République a reçu, hier, le ministre des Transports. Au cours de cette audition, M. Amar Tou a présenté un bilan des réalisations repris par l'APS. Il commence par le transport ferroviaire dont plusieurs nouvelles voies ont été réceptionnées en 2009 et d'autres le seront d'ici la fin de l'année en cours. Dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014, il est prévu de porter le réseau national de voies ferrées de 3 500 km, en 2010, à 10 500 km, en 2014. En ce qui concerne le métro d'Alger, le ministre affirme que toutes les stations sont achevées, l'ensemble des équipements est opérationnel et la totalité des rames de voitures a été réceptionnée. M. Tou n'avancera pas de date de mise en service du métro, mais précisera que les essais dynamiques sont en cours. S'agissant des tramways, les travaux sont engagés pour les tramways d'Alger, d'Oran et de Constantine et une partie de la première ligne pour le tramway d'Alger sera livrée au plus tard début 2011, alors que la première rame du tramway d'Oran sera livrée en décembre 2010. Les six projets de tramway concernant les villes de Sétif, Annaba, Sidi Bel Abbès, Batna, Ouargla et Mostaganem sont en cours d'études à des degrés divers. Pour ce qui est des téléphériques, huit projets sont inscrits en étude et réalisation. S'agissant de la sécurité routière, le ministre a assuré que la politique mise en œuvre a commencé à produire ses effets positifs dans la mesure où le nombre de personnes décédées des suites d'accidents de la route a baissé de 25,39% au cours des cinq premiers mois de l'année 2010, comparativement à la même période de l'année 2009. Intervenant à l'issue de l'évaluation du secteur, Abdelaziz Bouteflika a commencé par rappeler la place prépondérante et déterminante du secteur des transports dans la configuration du schéma national d'aménagement du territoire et sa capacité à générer le développement économique et industriel dans les zones qu'il dessert. Cette place déterminante du transport dans le développement économique du pays impose, dira le chef de l'Etat, «au gouvernement et à l'ensemble des opérateurs impliqués dans la réalisation des projets de mener, à terme et dans les délais, l'ambitieux programme ferroviaire retenu pour le pays, car sa concrétisation constituera, sans aucun doute, le point de départ d'un redéploiement spatial des activités économiques, sociales et industrielles et favorisera une occupation plus rationnelle et judicieuse des espaces et un développement harmonieux du territoire». Le président Bouteflika ne manquera pas de réitérer ses instructions quant à «la nécessité de doter nos collectivités locales d'un service de transport public de voyageurs moderne et performant». Dans ce cadre, le président de la République a instruit le gouvernement «pour rappeler les titulaires d'autorisation de transport de voyageurs à leurs obligations vis-à-vis des usagers et les soumettre à des cahiers des charges qui fixent autant leurs droits que leurs obligations de sorte à mettre un terme aux abus constatés, notamment en matière de sécurité des passagers». Au terme de son intervention, il est compris que le chef de l'Etat n'est pas très satisfait de ce bilan puisque en plus de l'injonction qu'il donnera à son gouvernement pour mener à terme, et dans les délais, l'ambitieux programme ferroviaire, il finira son intervention par une deuxième instruction au gouvernement pour accélérer l'achèvement des grands chantiers concernant les transports publics dans la capitale et les autres grandes agglomérations du pays.