Le ministre de l'Habitat a remis lundi dernier les clés aux bénéficiaires de logements AADL du Site 500 logements de Bachjarah. Il s'agit d'un premier lot de 300 logements achevés en attendant la finalisation des 200 restants qui sont encore en chantier. Lors de cette sortie du terrain, Nourredine Moussa a annoncé la livraison de nombreux sites AADL avant la fin de cette année. Certains sites ne seront, cependant, pas livrés avant 2011. Ce qui veut dire que le ministre de l'Habitat vient de se fixer une nouvelle échéance pour la livraison des programmes de la location-vente, ne respectant ainsi pas son dernier engagement de livrer la totalité des 55 000 logements AADL à la fin du premier semestre 2010. Faut-il rappeler que les souscripteurs à la formule location vente de l'AADL attendent depuis près d'une dizaine d'années leurs logements et que ces derniers risquent d'attendre encore longtemps car l'annonce de livraison en 2011 n'est, en fait, que la énième promesse des responsables de ce secteur depuis le lancement de la formule location-vente de l'AADL. De Hamimid à Nourredine Moussa, les promesses de terminer ce projet se sont succédé sans qu'elles ne soient pour autant honorées. Le plus burlesque dans cette histoire est sûrement le fait que l'Etat a annoncé la réalisation de plus d'un million de logements durant le dernier quinquennat 2004-2009. Pour le troisième et actuel mandat présidentiel 2009-2014, le président de la République s'est engagé à réaliser deux millions de logements. Ce qui fera - à croire les bilans officiels présentés- quelque 3 000 000 d'unités qui seront construites en une dizaine d'années alors que les 55 000 logements de la location-vente ne seront peut-être pas encore livrés ! Cette situation est autant risible que désespérante. Comment l'Etat peut-il lancer la réalisation de 3 millions de logements mais n'arrive pas à concrétiser un programme de 55 000 logements ? Il s'agit à ne pas en douter d'un manque de volonté et de fermeté des responsables de l'Habitat qui ne semblent pas gérer de main de fer les entreprises de réalisation locales et étrangères. A ce rythme, il faudra se demander si la nouvelle échéance que s'est fixée Nourredine Moussa, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, à savoir livrer le reste des programmes AADL en 2011, sera respectée. Pas évident, car malgré que le ministre est tenu par l'obligation de résultat, il a manqué à maintes reprises ses rendez-vous. Et le simple citoyen le sait aujourd'hui. Cela fait un moment qu'il s'est rendu à l'évidence : malgré tous les bilans chiffrés qui donnent le tournis, le logement restera un rêve! H.Y.