La Fédération algérienne de football (FAF) et la Ligue nationale (LNF) devront faire face, en ce début de saison, à un problème épineux. En effet, pas moins de 28 clubs – la totalité – de ce qui est appelé «le championnat national de football amateur» - la division trois peut-on dire – ont pris la décision, jeudi dernier, de boycotter la compétition cette saison. Les dirigeants de ces équipes réclament «le maintien des trois groupes de la Division 2, tel que décidé lors de l'assemblée générale de la Fédération algérienne tenue en juin 2009». A l'issue d'une réunion qui s'est tenue avec le président de la Ligue nationale de football (LNF), M. Mohamed Mechrara, le collectif des présidents et représentants des 28 clubs a annoncé, dans un communiqué, sa décision de «ne pas prendre part aux compétitions, toutes catégories confondues, pour la saison sportive 2010-2011 qui débutera le 24 septembre prochain et de ne pas procéder au retrait des licences des joueurs au niveau des ligues respectives». Cette décision a été prise «suite au refus de la FAF de prendre en charge les revendications des clubs, à savoir le maintien des trois groupes de division 2, décidé lors de l'assemblée générale de la FAF en juin 2009 (Bulletin officiel numéro 3)». De son côté, Mohamed Mecherara a regretté cette décision, soulignant que les portes du dialogue resteront toujours ouvertes. «Nous avons tenu une réunion de concertation avec les responsables des clubs amateurs pour les écouter et leur exprimer nos préoccupations. Nous leur avons expliqué tous les points concernant le championnat professionnel et amateurs», a-t-il déclaré à l'APS. «Les dirigeants et représentants des clubs amateurs sont libres de prendre la décision qu'ils veulent, mais c'est dommage qu'on en arrive au boycott», a-t-il ajouté, soulignant que de «telles décisions doivent passer d'abord par les assemblées générales des clubs», et non pas prises au terme d'une réunion. «On ne boycotte pas un championnat comme ça. Prendre une telle décision signifierait la condamnation de toutes les autres catégories du club. Les dirigeants de ces clubs avaient d'autres points de vue parce qu'ils n'étaient pas au courant de plusieurs sujets concernant le championnat professionnel et amateurs», a-t-il indiqué. Il est à rappeler, à ce propos, que la FAF, dans la foulée du lancement du championnat professionnel, avait institué deux divisions, «une» et «deux» professionnelles, composées de seize clubs chacune et d'une division amateurs composée de deux groupes de quatorze clubs chacun : Centre-Est et Centre-Ouest. En juin de l'année dernière, l'instance footballistique avait signifié, dans les «modalités d'accession et rétrogradation pour la saison 2010-2011», qu'il y aurait une division deux de trois groupes de quatorze clubs chacun. Mais, à l'époque, les choses autour du lancement du championnat professionnel n'étaient pas aussi claires. D'ailleurs, même après avoir pris la décision de professionnaliser le championnat dès cette saison, la FAF ne s'attendait pas à ce que 32 clubs puissent «réussir» cette «mue». C'est le nombre élevé de ces clubs qui a poussé les instances footballistiques à créer deux divisions professionnelles. En tout cas, quels que soient les intentions et arguments des uns et des autres, toutes les parties devront faire en sorte d'éviter une telle situation. Pénaliser des centaines, si ce n'est des milliers, de joueurs – étant donné que ces 28 clubs ont plusieurs catégories – de compétition pendant une saison serait vraiment dommageable pour le football national. A. A.