Photo : Riad Par Abdelghani Aïchoun La gestion des affaires du football national la saison dernière a été des plus «chaotiques». Ce qui n'était pas nouveau, puisque la balle ronde en Algérie a entamé sa courbe descendante depuis plusieurs années déjà, mais, durant l'exercice précédent, les affaires, scandales et autres polémiques se sont multipliés. D'acerbes critiques ont visé les présidents de la Fédération algérienne de football (FAF) et de la Ligue nationale de football (LNF), respectivement Hamid Haddadj et Ali Malek, tenus pour responsables de ce qui arrivait. Certains sont même allés jusqu'à réclamer leur démission. D'ailleurs, des rumeurs donnent le patron de la LNF partant d'autant plus que l'assemblée générale élective de cette instance est prévue dans quelques semaines. Questionné mardi dernier, à l'occasion de son passage au forum Maracana, s'il allait briguer un autre mandat, Ali Malek a déclaré qu'il était encore tôt pour parler de cette question. Pour rappel, l'actuel bureau fédéral de la FAF a décrié l'année dernière avec l'élimination de l'Algérie dans les éliminatoires de la CAN 2008. Pour l'actuelle saison, les choses commencent apparemment mal pour la ligue et la fédération –surtout cette dernière–, au centre d'une polémique concernant ce qui est appelé l'affaire du joueur koubéen Khelidi qui a falsifié son identité. La FAF a réaffirmé sa décision de donner le gain du match RCK–USMH sur tapis vert au club harrachi qui avait formulé des réserves sur le joueur, et partant l'accession en division une. Le Tribunal arbitral sportif (TAS) récuse les arguments de Haddadj en estimant que le club koubéen n'était pas à incriminer. Mais, finalement, la FAF maintient sa décision. Cela s'est passé à quelques jours seulement du début du championnat. En tout état de cause, il est clair que Hamid Haddadj et Ali Malek –ou bien un autre si jamais ce dernier ne brigue pas un autre mandat– feront tout pour que les amoureux de la balle ronde en Algérie ne vivent pas une saison similaire à la précédente. Ces instances doivent donc régler les affaires qui surgissent de temps à autre dans la sérénité et, surtout, faire mieux en termes de préservation de l'éthique sportive. A la fin de la saison dernière, des soupçons avaient pesé sur plusieurs rencontres. Le fait qu'un club, à quelques journées de la fin du championnat et au moment où les uns et les autres se battent pour la survie parmi l'élite, fasse rentrer sur le terrain un onze entièrement composé de remplaçants et de juniors est perçu comme une volonté de vouloir «offrir» les trois points à l'adversaire. Plusieurs cas de ce genre ont été enregistrés durant l'exercice 2007–2008. Et c'est face à ces comportements que la FAF et la LNF doivent réagir. D'autre part, la direction nationale d'arbitrage a réuni récemment les arbitres pour les préparer à affronter la nouvelle saison. Des consignes strictes leur ont été données. L'objectif étant de faire en sorte que les hommes en noir ne soient pas la cible des dirigeants de clubs qui, à chaque contre-performance –il est vrai qu'il y a quelques matches dont l'arbitrage a commis des fautes graves– jettent l'anathème sur eux. L'autre épineux problème auquel doit faire face la Ligue nationale de football est évidemment celui du respect de la programmation. Il est à signaler qu'elle n'a publié que les dates des cinq premières journées du Championnat national de division une. Ali Malek a indiqué que le reste du calendrier sera publié incessamment après concertation avec la fédération. Pour rappel, la saison dernière, la ligue établissait un programme mensuel. En dernier lieu, il faut dire que le défi le plus important pour la Fédération algérienne de football est la qualification de l'équipe nationale au prochain tour des éliminatoires de la CAN et de la Coupe du monde 2010. Une autre élimination discréditerait une fois pour toutes les gestionnaires du football national. Actuellement, après quatre matches, les Verts sont à la seconde place, avec six points, derrière le leader, le Sénégal, qui en compte huit. Le 5 septembre prochain, Saïfi et ses coéquipiers recevront, au stade de Blida, le Sénégal, dans un match très important. Un mois plus tard, l'EN devra se déplacer au Liberia pour le compte de la dernière journée des éliminatoires. Haddadj ne doit en aucune manière «encaisser» une seconde élimination consécutive. Ce sont, entre autres, les quelques dossiers brûlants que doivent bien gérer la Fédération et la Ligue nationale de football durant les prochains mois.