Les capitaux arabes, l'Algérie n'en attire pas assez, comme l'illustre ce chiffre : le total des investissements arabes, en Algérie, enregistré ces dernières années tourne autour de 1 900 milliards de dinars. C'est maigre en valeur. Et puis, il s'agit d'investissements consentis dans des secteurs rentables, dans un marché vierge ou presque : hôtellerie, téléphonie, santé, pétrochimie... Dans le domaine des investissements arabes, l'Algérie ne fait pas mieux, par comparaison à certains pays voisins comme la Tunisie ou encore le Maroc, deux pays qui arrivent à capter des IDE, entre autres arabes. Et si l'on parlait commerce ? Des pays arabes inondent cependant le marché algérien de produits aux règles d'origine pas tout à fait clean. L'Algérie a mis donc en œuvre la fameuse «liste négative», c'est-à-dire un document regroupant un ensemble de produits arabes importés et aux positions douanières rétablies. Finies, ainsi, les exonérations douanières définies à la hussarde. Cette décision n'a cependant pas plu à certains pays arabes dont l'Egypte. Des pays s'en sont même offusqués au prétexte que de telles mesures pourraient remettre en question quelques clauses de la Zone arabe de libre-échange, un espace pour développer et promouvoir le commerce arabe et pour lequel l'Algérie milite. Néanmoins, l'optimisme est permis, le volume des IDE arabes en Algérie est appelé à augmenter, le gouvernement algérien étant en négociation avec des conglomérats du Golfe et autres pays arabes. Les opérateurs arabes savent pourtant que le marché algérien présente d'énormes potentialités dans différents domaines tels que l'hydraulique, les services ou encore l'habitat et l'énergie, dont beaucoup de pays arabes maîtrisent le développement. L'énergie, avec ses deux segments, les hydrocarbures et l'électricité, s'est fortement développée ces cinq dernières années. Mais ce n'est pas encore suffisant, au regard de ce qui a été réalisé à ce jour. Une palette de projets est à promouvoir, notamment dans la branche de la pétrochimie, une filière qui pourrait intéresser les opérateurs arabes. Dans le secteur de l'habitat, la demande en logements, en augmentation d'année en année, nécessite d'énormes projets aussi. Y. S.