Les relations bilatérales et la coopération entre l'Algérie et le Qatar sont appelées à se renforcer, notamment en économie, d'autant que les échanges économiques entre les deux pays restent faibles malgré le niveau exceptionnel qu'on atteint les relations politiques entre ces deux pays . C'est dans ce contexte que le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika se rendra les 22 et 23 avril prochain à Doha Q0atar, pour une visite officielle. Cette visite s'inscrit en particulier, dans la relance de la coopération économique entre les deux pays. ailleurs, le chef de l'Etat avait souligné dans un entretien accordé samedi dernier au journal Al Arab, la faiblesse du niveau des échanges économiques entre les deux pays en dépit de " l'excellence " des relations politiques. Cette faiblesse dans les relations économiques est constatée également par les investissements qataris en Algérie. A ce titre, M. Bouteflika a affirmé dans son interview que les investissements qataris en Algérie sont faibles et en-deçà du niveau des relations exceptionnelles qui lient les deux pays et des potentialités offertes au regard des opportunités d'investissement que recèle l'Algérie dans divers domaines outre les capacités des hommes d'affaires qataris, détenteurs de capitaux, qui maîtrisent les moyens modernes de gestion et l'utilisation optimale des technologies modernes. Il y a lieu de souligner, dans ce cadre, que lors de ces deux dernières années quelques investissements qataris, timides, ont été enregistrés, notamment, la construction d'un complexe multiservices qui compte un centre d'affaires, des appartements hôteliers et un centre commercial à Bab Ezzouar, pour une valeur de 186 millions de dollars, a été lancé en 2006. Un deuxième projet, enregistré en 2007, à l'initiative de Son Altesse Cheikh Fayçal, d'une valeur de 48 millions de dollars concerne la réalisation d'un centre d'affaires à El Hamma qui vient s'ajouter à un autre projet d'une valeur de 1,5 millions de dollars portant élargissement du réseau " Trust Assurances ". Autre indice de cette faiblesse constaté dans les relations algéro- Qataries , c'est que la commission mixte algéro-qatarie ne s'est réunie que deux fois depuis sa création, d'ailleurs la dernière réunion remonte à 2002. Selon certains observateurs, la visite du président Bouteflika au Qatar permettra de redémarrer sur des bases solides la coopération économique. L'Algérie qui a attiré 6 milliards de dollars à la fin du mois de novembre dernier, sur un total de 500 milliards de dollars d'investissements potentiels détenus par les investisseurs du Golfe veut que le Qatar prend une place importante dans cet investissement, d'autant plus que ce pays est classé en dernière position dans le nombre de projets d'investissement arabes en Algérie, notamment, après les Egyptiens et les Emiratis . En outre, l'Algérie a effectué un véritable forcing depuis quelques mois en vue de s'approprier une part des quelque 500 milliards de dollars d'investissements potentiels détenus par les hommes d'affaires du Golfe. D'ailleurs, le dernier Forum économique d'Alger, tenu les 20 et 21 janvier en est témoin. Le chiffre de 6 milliards de dollars à fin novembre 2007 qui représente 56% de l'ensemble des IDE, n'est pas négligeable. Cependant, il est estimé que le pays du Golfe peut mieux faire au vu de ses immenses potentialités et, surtout, des facilités qui ne cessent d'être accordées aux opérateurs étrangers. Ces facilités vont de la simplification des procédures administratives et bancaires à la cession du foncier public au dinar symbolique (disposition contenue dans la loi de finances 2008) en passant par l'allègement des charges fiscales.