L'Algérie se tourne de plus en plus vers des investisseurs arabes pour booster un peu plus l'économie nationale en pleine mutation. En effet, les investissements arabes viennent en tête de liste des pays investisseurs en Algérie. Ces derniers ont atteint, durant la période 2001-2007, près de 524 milliards de dinars (environ 7,9 milliards de dollars), selon les statistiques officielles. Les secteurs qui nécessitent des investissements sont l'agroalimentaire, l'artisanat, la pétrochimie et le tourisme. D'ailleurs, Alger, qui abrite actuellement seulement cinq hôtels à cinq étoiles, a besoin d'au moins 20 hôtels de ce genre pour développer le secteur. Notre pays compte atteindre 40 milliards de dollars d'investissements directs étrangers (IDE). Ces derniers peuvent dépasser les 50 milliards de dollars cette année. En outre, l'Egypte vient en tête des pays arabes investissant en Algérie 136 milliards de dinars durant la période considérée, suivie par les Emirats arabes unis avec 76 milliards de dinars et le Koweït 38 milliards de dinars. Selon les données de Cnis les échanges commerciaux entre l'Algérie et l'ensemble des pays arabes vont atteindre plus de 2.5 milliards de dollars d'ici à la fin de l'année 2008. Il faut savoir que cette haussière atteindrait son plus haut niveau dans les prochaines années, notamment, avec l'adhésion de l'Algérie à la zone de libre-échange. Dix-sept pays ont d'ores et déjà signé la convention pour la naissance de cet espace arabo-arabe, alors que l'Algérie tarde à le faire en raison de la question des règles d'origine qui constitue un sérieux facteur de blocage sur lequel divergent toujours les membres de la Ligue arabe. Outre cela, et dans le même sens, l'Algérie est considérée par les opérateurs arabes comme la région la plus importante. La fin du premier semestre de l'année 2007, ces sociétés arabes ont investi une enveloppe de 10 milliards de dollars. Une bonne partie de ce montant est investie dans les secteurs de l'aluminium, le médicament, le tourisme, l'immobilier et les prestations hospitalières. Cependant, l'Algérie doit régler les problèmes internes tels que le foncier. Au plan international, il est impératif de fournir plus d'efforts de marketing pour l'image de l'Algérie. Il faut pour cela identifier les différentes natures des terrains, à savoir ceux réservés à l'agriculture, aux forêts ou ceux dédiés aux zones touristiques. Il faut soulever aussi le manque de communication sur les diverses potentialités que recèle le pays. Comment intéresser des opérateurs à investir dans le secteur de l'industrie qui ne représente que 6% du produit intérieur brut (PIB). Ceci doit se faire par les incitations et les facilitations fiscales et parafiscales, ainsi que par la création de zones industrielles. Les investisseurs cherchent souvent des projets à fort taux de rendement et à une vitesse adéquate. II faut par conséquent les attirer à travers ces deux aspects. Les industries pharmaceutique, mécanique, électronique et la pétrochimie sont autant de domaines qui peuvent séduire davantage d'investisseurs. Cependant, les investisseurs arabes ont pour habitude d'investir dans le domaine de l'immobilier et c'est aux pouvoirs publics de les inciter à investir dans d'autres secteurs en leur accordant des avantages fiscaux et parafiscaux. Par ailleurs, il faut souligner que l'Algérie gagnerait plus en adhérant à la zone arabe de libre-échange en profitant de l'ouverture d'un marché de 250 millions d'habitants. Des produits industriels, artisanaux ou agricoles seront introduits ainsi facilement dans ces divers marchés puisqu'ils sont exonérés des droits et taxes. Enfin et au cours de cette année, l'Agence nationale de développement des investissements (Andi) table sur un nouvel accroissement des investissements arabes en Algérie qui devraient atteindre les 19 milliards de dollars.