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L'identité des villes algériennes ignorée
Des pans du patrimoine sont à l'abandon
Publié dans La Tribune le 23 - 09 - 2010


Photo : Riad
Par Hassan Gherab
Dans la région d'Adrar, on peut déguster un bol de «lah'ça» (un velouté très nutritif à base de céréales). On trouve aussi ces objets en argile noire propres à cette région du Sud-Ouest algérien. Plus au sud, dans l'Ahaggar et le Tassili N'ajjer, on peut vous offrir pour vous rafraîchir un bol de «gh'djira» (breuvage à base de lait et de dattes pilées au goût prononcé) ou une portion de «tikoumarine» (fromage préparé avec du lait fermenté). L'Algérois a sa musique chaabi, l'Oranie a le bédoui qui a engendré le raï, alors que le Constantinois a ses ponts suspendus et tout le Nord se partage l'héritage andalou qui se décline en différents genres et types. El Oued a ses constructions surmontées de coupoles et Timimoun ses ksour… Au nord, au sud, à l'est ou à l'ouest, là où, on va, on peut découvrir que chaque région, voire chaque ville, a son style musical, ses danses, sa cuisine, ses costumes traditionnels, sa production artisanale, ses us et coutumes ou simplement son architecture, en un mot : son identité.L'importance de préserver cette identité culturelle n'est plus à démontrer. Que serait Alger sans sa Casbah, Constantine sans ses ponts suspendus ou Ghardaïa sans ses quatre villes fortifiées ?
Des ensembles urbains sans âme ni attrait. Faisons le chemin inverse et imaginons la casbah d'Alger complètement restaurée, avec ses échoppes d'où s'échapperait le bruit de l'outil de l'artisan travaillant le matériau, ses cafés sentant bon le café torréfié et la menthe, ses petites mosquées et ses venelles ombragées… Idem pour Béjaïa, Annaba ou Tlemcen. Toute ville a son patrimoine culturel qui la distingue et l'identifie parmi toutes les autres villes du pays, voire du monde. Et si l'on veut que nos villes, notre pays donc, soient cette vitrine de notre histoire et de notre culture, il nous faut sauvegarder ce patrimoine culturel et civilisationnel, et l'exploiter à bon escient. Mais, la sauvegarde comme l'exploitation nécessitent une large collaboration de différentes institutions et acteurs. Or, on a tendance à croire, ou plutôt on considère - par paresse intellectuelle ou ignorance-, que le patrimoine est de la seule et unique responsabilité du ministère de la Culture. Tel n'est pas le cas. Si ce ministère a effectivement la responsabilité de lister les objets patrimoniaux, prendre en charge leur restauration et superviser leur exploitation, il ne peut cependant assumer toutes ces charges sans l'implication d'autres secteurs qui prendraient en charge la formation dans les différents corps de métiers en voie de disparition, la protection, la promotion et l'exploitation. Chaque volet exige une technicité, un savoir-faire et une maîtrise qui lui sont propres. Un directeur de site patrimonial, aussi bagagé soit-il, ne saura jamais «vendre» son site comme le ferait un professionnel du tourisme. «Chacun son métier et le patrimoine sera bien gardé», dirons-nous, en paraphrasant La Fontaine.Si on réussit cette union sacrée, on pourra dès lors voir les villes algériennes devenir autant de pôles culturels, où, surtout, les habitants se seront réconciliés avec leur culture et leur histoire…ce qui n'est pas d'un moindre apport, socialement parlant, en ces temps de déracinement, d'acculturation, de déculturation et de mimétisme culturel.


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