«Le Tassili mémoire de l'humanité» est le thème de l'exposition qui se tient depuis jeudi dernier et ce jusqu'au 31 mai au Palais de la culture Moufdi-Zakaria d'Alger. Organisée par la Fondation Sonatrach Tassili en collaboration avec l'Office national du parc du Tassili (Onpt), cette exposition met en exergue la richesse du Tassili N'Ajjer et sa culture multi- millénaire. Ainsi, elle a drainé un nombre important de visiteurs passionnés des grandes immensités ocres du Grand Sud algérien. Les expositions se font à travers des maquettes, des pans panoramiques, des photographies et autres objets exposés. La beauté, les merveilles de cette partie de notre pays, sont reflétées à travers des spécimens donnant l'envie de faire un voyage dans le temps. Le Tassili, mémoire de l'humanité, présente ainsi plusieurs sites archéologiques datant de la préhistoire et de la protohistoire. Il faut souligner que c'est au Sahara que la civilisation néolithique avait connu ses plus belles années de gloire. Qu'il s'agisse des peintures du Tassili N'Ajjer et du Tassili de l'Ahaggar, qu'il s'agisse de pierres taillées et polies, comme on peut en voir dans la magnifique exposition du Palais de la culture, on découvre des oeuvres achevées d'une étonnante perfection technique et les fresques importantes au plan documentaire, témoignent du goût artistique des Sahariens de la préhistoire. Certaines pierres sculptées et lissées, qui représentent des animaux, bovidés ou gazelles, ont une puissance d'évocation surprenante, une véritable industrie sur caillou qui s'est répandue un peu partout en Afrique en ces temps anciens.Les visiteurs dans ces lieux, chargés d'histoire, peuvent aussi découvrir la richesse extraordinaire de la flore. Pour des raisons de changements climatiques marqués par des périodes de grande aridité, ce lieu a toutefois connu avec le temps la régression des espèces d'origine méditerranéenne comme le cyprès ce conifère aux feuilles vertes écailleuses imbriquées et persistante, le myrte arbuste ornemental méditerranéen aux feuilles persistantes, à fleurs blanches odorantes et à baies bleu-noir comestibles ou encore, les acacias plus connu sous le nom de mimosa. Ainsi, nous avons eu droit à une présentation de l'espèce animale qui vivait en ces temps préhistoriques comme la grenouille rieuse de la famille de ramides, la vipère cornée ou aussi le chacal commun. L'exposition a été relancée par des bijoux traditionnels que portent les femmes sahariennes et aussi les robes aux couleurs chatoyantes. Rappelons que cette manifestation culturelle est placée sous le patronage de M.Chakib Khelil et Mme Khalida Toumi, respectivement ministre de l'Energie et des Mines et ministre de la Culture ainsi que le président directeur général de Sonatrach.