Plus de 250 spécialistes et experts, leaders dans le domaine de l'oncologie dans le monde, ont pris part au 3ème forum d'oncologie d'Afrique et du Moyen-Orient (AfME), organisé par les laboratoires Pfizer au Caire, en Égypte. Au programme, les dernières avancées thérapeutiques dans les domaines de cancers du rein et du sein. L'occasion pour les spécialistes venus des quatre coins du monde de débattre des défis cruciaux auxquels la région fait face en matière de gestion du cancer. Cette manifestation scientifique a permis d'aborder les approches internationales les plus récentes constatées dans le domaine de l'oncologie et qui permettent d'améliorer la qualité de vie de milliers de patients atteints du cancer. Intervenant à cette occasion, le professeur Blaha Larbaoui, médecin au service d'oncologie médicale du CHU d'Oran, a indiqué que «les besoins non satisfaits des patients atteints de cancer au Moyen-Orient et en Afrique sont assez importants». Selon lui, l'un des défis majeurs auquel nous faisons face dans cette région, outre le manque de formation et de soutien des patients atteints de cancer, est le diagnostic du cancer. Il a déploré le fait que «certains pays de cette région manquent de ressources pour détecter et diagnostiquer correctement le cancer, sans parler du fait de pouvoir fournir un traitement approprié». Ce spécialiste a toutefois estimé que «les services de soins alloués aux patients s'améliorent de jour en jour. La gestion du cancer et son traitement est une approche pluridisciplinaire et de nouvelles recommandations en matière de traitement pour chaque type de cancer sont en cours de discussion de façon permanente», a-t-il expliqué. De plus, a-t-il ajouté, «un traitement personnalisé ou la prise en compte de l'ensemble des caractéristiques correspondant au patient, notamment l'âge, le sexe, le style de vie, le dossier médical et les caractéristiques génétiques de la tumeur, est devenu crucial dans la personnalisation de la stratégie de gestion de la maladie de chaque patient. Ce sont des forums de ce genre qui nous permettent d'être à jour et de prendre connaissance de ce type d'approches originales», a affirmé le professeur Blaha Larbaoui. Notons que les interventions ont été axées autour du cancer du rein, du cancer du sein et du cancer colorectal. Le cancer du sein reste la première cause de mortalité chez les femmes dans le monde. Alors que le cancer du rein est plus courant chez les hommes que chez les femmes. Relativement rare, il est considéré comme une maladie sérieuse lorsque le processus cancéreux démarre dans certaines zones du rein. L'étape précoce du cancer a tendance à croître et à s'étendre lentement. C'est généralement à ce moment-là qu'on peut obtenir un meilleur pronostic, alors que des cancers arrivés à un stade avancé progressent rapidement et ne facilitent pas un bon pronostic. Le professeur Blaha Larbaoui regrette que la majorité des malades consultent à un stade avancé de la maladie. «Même si le cancer du rein est relativement rare, un pourcentage élevé de patients seront déjà à un stade avancé de la maladie lors du diagnostic, soit lorsque la maladie est plus difficile à traiter. La discussion et le partage des conseils en matière de pratiques lors de forums comme celui-ci sont cruciaux pour aider les oncologistes à fournir des soins et des traitements optimums aux patients», a précisé le spécialiste. R. S.