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Les services vétérinaires veillent sur la bande frontalière ouest Pour éviter la contamination du cheptel algérien par la peste des petits ruminants sévissant au Maroc
Photo : Sahel De notre correspondant à Tlemcen Mohamed Medjahdi Dès que l'alerte concernant la peste des petits ruminants au Maroc a été donnée par les services vétérinaires de la wilaya de Tlemcen, qui avaient déjà pris les premières mesures de protection du cheptel algérien, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a pris les choses en main en dépêchant sur les lieux une équipe de vétérinaires et en donnant le feu vert pour le déclenchement, le cas échéant, d'une campagne de vaccination du cheptel algérien de la bande frontalière ouest. Sur place, les mesures de prophylaxie sanitaire qui entrent dans le cadre du contrôle des déplacements des animaux, notamment le cheptel au niveau des frontières algéro-marocaines, devaient constituer l'objet principal de la réunion d'hier au siège de la Direction de l'agriculture de la wilaya de Tlemcen entre les représentants du ministère de l'Agriculture, les vétérinaires et d'autres acteurs, dans le but de faire face à l'épidémie localisée actuellement à Berkane et d'autres localités frontalières marocaines, près du territoire algérien. Cette maladie animale qui a entraîné des pertes cruelles au pays voisin a, selon les concernés, mobilisé tous les acteurs. Et tout est prêt pour le lancement, si nécessaire, d'une campagne de vaccination anti-peste. Ce vaccin permettra de protéger les animaux pendant une durée allant jusqu'à trois ans. Des sources auprès de l'inspection vétérinaire de la wilaya confirment la disponibilité du vaccin anti-peste, et on attend les grands axes que fixeront les représentants du ministère pour définir les moyens de lutte et de prévention à déployer. Concernant les mesures prises sur le terrain, l'inspection vétérinaire de la wilaya affirme que des patrouilles sillonnent la bande frontalière, en vue de sensibiliser les éleveurs. Cette zone est sous haute surveillance, et les éleveurs sont dans l'obligation de suivre les consignes pour éviter l'irréparable. Autre mesure : les autorités locales ont procédé à l'interdiction des marchés hebdomadaires comme moyen de prévention. Car les animaux infectés excrètent de grandes quantités de virus par le jetage, les larmes, la salive et les matières fécales, nous explique-t-on. De très fines gouttelettes de matières virulentes se forment à partir de ces sécrétions et excrétions et contaminent l'air ambiant. La toux et les éternuements, ajoute-t-on, contribuent à la formation de ces gouttelettes. Les animaux s'infectent en les inhalant, d'où la transmission rapide de la maladie quand le contact entre les animaux est étroit, et d'où l'interdiction des marchés à bestiaux. De plus, pour écarter toute éventualité de contamination d'animaux sur la bande frontalière, des prélèvements seront effectués et analysés, ajoutent les vétérinaires. Dans ce sillage, des mesures strictes ont été prises pour éviter tout contact entre les animaux de différents troupeaux et ce, jusqu'à l'éradication complète de l'épidémie. Cependant et même si la région n'a enregistré aucun cas, une cellule de crise a été créée, et une grande mobilisation est largement constatée pour parer à tout risque de contamination par ce virus mortel. Il est à rappeler que la région de Tlemcen a été touchée l'année dernière par la blue tongue qui a fait des dégâts importants.