Photo : Riad De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati C'est une mission extrêmement difficile qui attend les Canaris ce soir au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou face aux Congolais du tout puissant Mazembe, à l'occasion du match retour de la demi-finale de la Ligue des champions d'Afrique. Défaits à Lumumbashi par trois buts à un, les poulains du coach helvétique Alain Geiger auront la lourde responsabilité de rattraper leur retard de deux buts face au tenant du titre qui semble décidé à se défendre par tous les moyens. A commencer par les moyens psychologiques dont usent les Congolais depuis leur arrivée sur le sol algérien, inhabituellement une semaine avant le jour de la rencontre, et ce, sans que les dirigeants de la JSK ne soient mis au courant de leur arrivée. Les capés du coach N'Diaye sont arrivés dans la ville des Genêts mercredi après-midi, après un séjour de trois jours dans la capitale. La guerre psychologique avait commencé avant l'heure pour les dirigeants du tout puissant Mazembe qui cherchent vraisemblablement à déstabiliser leurs adversaires kabyles. Mais ces derniers, à croire les déclarations faites par certains joueurs à des confrères, ne semblent pas impressionnés par le comportement, somme toute naturel dans un match d'un si grand enjeu, des Congolais qu'ils classent dans le chapitre de la préparation psychologique de la rencontre de ce soir. Comme le dit si bien l'attaquant kabyle, Chemseddine Nessakh, qui se dit conscient, dans un entretien accordé à un confrère, que le comportement des hommes à Moïse Katumbe «n'est qu'une simple guerre psychologique, mais ils vont affronter la JSK qui est expérimentée dans ce genre de situation» précisant dans le même sillage que les Canaris ne prêtent aucune attention à leurs agissements. Les dirigeants du TP Mazembe veulent en effet mettre tous les atouts de leur côté pour arracher la qualification à cette finale de la Champions' league africaine, notamment après leur victoire du match aller qu'ils veulent préserver à tout prix. C'est aussi là que réside la difficulté des lions du Djurdjura, occupés depuis leur retour de la République Démocratique du Congo à préparer cette manche retour non sans perturbation, suite notamment à la convocation par différentes équipes nationales de pas moins de sept joueurs titulaires, à savoir Asselah, Rial, Belkalem, Ziti, Aoudia, Yahia Cherif ainsi que Coulibaly qui a été le dernier à rejoindre l'équipe après son retour de son Mali natal. Leur absence a amené le coach Alain Geiger et son adjoint Kamel Bouhellal à réorganiser la préparation de l'équipe pour ce match. Mais si la rencontre paraît difficile pour les camarades de Saad Tedjar, particulièrement relativement aux deux buts de retard concédés au match aller, la mission des Canaris n'est pas impossible dans la mesure où la JSK garde toutes ses chances pour une qualification historique en finale de cette prestigieuse et ô combien lucrative compétition continentale. Le club kabyle dispose de tous les moyens humains avec notamment une défense solide et solidaire et une attaque qui sait créer le danger dans les camps adverses. D'ailleurs, les attaquants seront très sollicités à l'occasion de cette rencontre puisqu'il s'agira pour Yahia Cherif et ses camarades de marquer deux buts sans en encaisser pour espérer passer ce cap de la demi-finale. Une mission difficile mais l'histoire du club de Kabylie donne de l'espoir aux milliers de supporters qui se déplaceront au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou et les millions d'Algériens qui suivront l'empoignade sur le petit écran, parce jamais la JSK n'a été éliminée à ce stade de la compétition depuis qu'elle a remporté le premier des six trophées africains en 1981. Quand la JSK atteint le carré d'as en coupe d'Afrique, c'est pour aller en finale et trôner ensuite sur le continent. Serait-ce le cas cette année ? C'est tout le mal que l'on souhaite à notre JSK.