A l'aller, les Corbeaux se sont imposés sur le score de 3 à 1, une victoire rassurante qui a permis aux Congolais de gérer la manche retour à leur guise. Ces deux buts ont pesé lourd dans la balance à Tizi Ouzou. Les Algériens, au début du match, étaient partagés entre l'envie de remonter le plus vite possible leur handicap et la nécessité de rester prudents face à l'efficacité du tandem Given Singuluma et Patou Kabangu, voire du trio avec le milieu de terrain Alain Kaluyitukadioko. Il faut l'avouer également, la blessure du défenseur Moussa Coulibaly ajoutée à l'expulsion du milieu de terrain Billel Naili sont venues compliquer davantage la tâche des joueurs de la JSK qui butaient à chaque fois sur un mur congolais infranchissable. Les Canaris aspiraient également à bien négocier leur demi-finale retour après plusieurs participations marquées par des sorties précoces.Désirant éviter le piège d'un match annoncé trop difficile, les joueurs algériens ont bien entamé la rencontre en répondant à l'intense pressing congolais par un jeu direct. Il est vrai que le verdict est tombé comme un couperet et la JSK a raté son match à domicile : un ratage synonyme d'élimination aux portes de la finale. Pourtant, l'équipe était bien partie après une brillante première place en phase de poules devant des ténors en Ligue africaine des champions, mais la suite ne sera pas aussi brillante. L'aventure de la JS Kabylie dans cette prestigieuse Ligue des champions africaine n'ira pas finalement au-delà de l'avant-dernier tour de l'épreuve. Après les trois bonnes sorties contre les formations d'El Ismaily, du Ahly du Caire et du Hearthlaïnd du Nigeria, il fallait que notre onze représentatif fasse une grosse performance sous forme d'une large victoire aux dépens du Tout-Puissant Mazembe du Congo. La formation kabyle n'y parvint pas, bien qu'elle ait frôlé entre-temps l'exploit. Mais il faut dire que nos joueurs n'ont rien à se reprocher au niveau de l'engagement en ce sens qu'ils ont eu beaucoup de cœur à l'ouvrage. Malheureusement, ils ont péché par un manque de discipline tactique, notamment au cours de la seconde mi-temps. En effet, après une première période de jeu des plus probantes avec une évolution en lignes proches les unes des autres, une bonne organisation défensive et une relance assez consistante, l'équipe de la ville des Genêts allait perdre malheureusement ses repères en seconde mi-temps. C'est pourquoi, en dépit d'une nette amélioration par rapport à ses deux premiers matchs, elle n'a pu aller jusqu'au bout de son sujet. Le coaching d'Alain Geiger n'a pas été cette fois-ci judicieux car, à notre humble avis, il fallait faire sortir Saad Tedjar très effacé comme à son habitude et replacer Yahia Cherif sur le côté gauche. L'attaquant kabyle qui n'a pas démérité aurait pu être plus performant encore s'il avait évolué dans la zone de prédilection. Azuka, de son côté, aurait dû être remplacé au moins à l'entame de la deuxième mi-temps par Yalaoui, un joueur qui pouvait mieux asseoir le jeu au milieu du terrain et il l'a prouvé du reste durant les dix minutes qu'il a joué.Devant une équipe possédant des arguments à faire valoir et qui lui permettaient d'aspirer à une fin meilleure, la sentence fut dure. Qui en est alors responsable ? L'heure n'est pas au jugement. Se qualifier à la finale est devenue une mission presque impossible, où seules les chances de sortir indemne de ce guêpier congolais pesaient sur l'ambiance de l'équipe où chacun doit aller de son côté pour épiloguer sur la prochaine participation, les prochaines rencontres en championnat. Pour cela, la formation de la ville des Genêts devra se battre. Pour les responsables, il s'agit de protéger les joueurs en leur donnant les moyens de ne rien lâcher et c'est le plus important dans de pareilles circonstances. Mais pour en arriver là, l'équipe doit avoir la volonté ferme de vouloir gagner ; le désir de vaincre fait souvent la différence entre l'équipe ambitieuse et le vainqueur. Quels que soient la situation, le contexte et les circonstances dans lesquels se trouve le représentant en compétition continentale ou régionale, le joueur doit avoir a l'esprit de ne jamais céder, de lutter jusqu'au bout. L'adversaire devra payer le gros prix, s'il veut vaincre. Pas question de lui faire de cadeau. Les immortels du sport sont toujours animés par le désir ardent de vaincre. Ils ne connaissent pas la signification du mot lâcher. H. C.