Le représentant algérien en Ligue des Champions d'Afrique, la JS Kabylie, a raté une qualification historique pour la finale de cette épreuve continentale, après avoir été tenu en échec samedi soir par le TP Mazembe (RD Congo) (0-0), pour le compte de la demi-finale retour de la compétition. Poussés par un public des grands jours, les coéquipiers du gardien Malik Asselah devaient marquer deux buts sans encaisser pour composter leur billet, mais c'était compter sans le "Catenaccio" adopté par l'entraîneur du Tout Puissant, le Sénégalais Lamine N'diaye. Le TP Mazembe, qui n'est autre que le tenant du titre, a tâté le terrain pour une deuxième finale de rang quand il s'est imposé au match aller sur le score de 3 à 1, une victoire rassurante qui a permis aux Congolais de gérer la manche retour à leur guise. Ces deux buts ont pesé lourd dans la balance à Tizi-Ouzou. Les Algériens, au début du match, étaient partagés entre l'envie de refaire le plus vite possible leur handicap et la nécessité de rester prudents face à l'efficacité du tandem Given Singuluma et Patou Kabangu voire du milieu de terrain Alain Kaluyitukadioko. La blessure du défenseur Moussa Coulibaly ajoutée à l'expulsion du milieu de terrain Billel Naili à un moment crucial de la partie, sont venues compliquer davantage la tâche des joueurs de la JSK. Réduite à dix contre onze, l'équipe algérienne allait s'époumoner vainement face à un TP Mazembe sûr de sa puissance et plus encore de sa défense. "On a fait ce qu'on a pu. Le but qu'on cherchait n'est pas venu. Je félicite les joueurs qui ont donné le meilleur d'eux-mêmes. On est tombé sur une équipe assez solide. Le fait de jouer une demi-finale de la Ligue des Champions est une bonne chose pour nos joueurs", a regretté l'entraîneur de la JSK, le Suisse Alain Geiger. En dépit de cette élimination avec les honneurs, faut-il le souligner, la JSK peut se targuer d'avoir été à deux doigts d'une qualification historique à la finale de la Ligue des Champions, en réalisant un parcours presque sans faute en phase des poules, en dépit de la présence d'équipes plus aguerries pour ce genre d'épreuves, à l'image des deux ogres égyptiens, Al Ahly et Al Ismaily. "La qualification s'est jouée au match aller. En dépit de l'élimination, je suis content pour mes joueurs qui ont joué avec beaucoup de volonté", a relevé le président du club kabyle, Moh Chérif Hannachi. En compostant son billet pour la finale de la Ligue des Champions, le TP Mazembe est bien parti pour conserver sa couronne. Pour cela, il devra disposer soit de l'ES Tunis ou du Ahly du Caire, qui vont se rencontrer dimanche à Tunis, pour le match retour (victoire des Egyptiens à l'aller 2-1). Formée de pas moins de huit joueurs évoluant en sélection de la RD Congo, le TP Mazembe doit sa qualification pour la finale au métier de ses joueurs, qui se sont parvenu à bien gérer le match retour, en dépit de la pression pesante du stade du 1er novembre de Tizi-Ouzou. Les Congolais attendent désormais le nom de leur adversaire en finale, en pensant déjà à une deuxième victoire consécutive comme leurs anciens l'avaient déjà fait en 1967 et en 1968. A l'époque, ils avaient même été les premiers à disputer quatre finales consécutives de ce qui s'appelait alors la Coupe d'Afrique des clubs champions.