L'Unité de gestion du programme d'appui à la mise en œuvre de l'accord d'association Algérie-Union européenne (UGP) a retenu le consortium franco-allemand pour le projet de jumelage «infrastructures, qualité» au profit du ministère de l'Industrie, des PME et de la Promotion des investissements. C'est ce qu'ont indiqué les responsables de l'UGP lors d'une rencontre tenue hier à Alger avec des journalistes. Doté d'un budget d'un million d'euros pour une durée de 18 mois, ce jumelage, le 2ème du genre, concernera plusieurs organismes algériens activant dans le domaine de la qualité, de l'accréditation et enfin la normalisation. Il s'agit, en effet, de l'Institut algérien de normalisation (IANOR), l'Organisme algérien d'accréditation (ALGERAC) et l'Office national de la métrologie légale (ONML). Pour ce qui est du consortium, la France, considérée comme chef de file est représentée par l'Association française de normalisation AFNOR, alors que l'Allemagne considérée comme partenaire junior est représentée par l'Institut fédéral de recherches et d'essais de matériaux (BAM) et l'Institut allemand de normalisation (DIN). Les objectifs visés par ce jumelage institutionnel sont, entre autres, l'harmonisation de la législation algérienne avec la législation européenne en matière de normalisation, d'accréditation, ainsi que l'évaluation de la conformité et la métrologie. L'autre but est le développement et le renforcement de l'infrastructure de la qualité, ce qui permettra, selon les mêmes sources, la préparation et la mise en œuvre d'un accord relatif à l'évaluation de la conformité et l'acceptation de produits industriels (ACAA). «La sensibilisation des opérateurs économiques (industriels et leurs associations, importateurs, organisation de défense du consommateur…) concernés par l'ACAA aux avantages et conséquences de cet accord ainsi qu'aux rôles et aux responsabilités qui leur incombent», ont ajouté les mêmes responsables. La proposition retenue dont la partie française se présente comme partenaire principal ou team leader, offre aux institutions algériennes non pas un seul et unique modèle mais une pluralité d'approches dont le facteur commun est d'atteindre les normes européennes dans chacune des composantes du jumelage. «Elle devra permettre à la partie algérienne de rapprocher sa législation proche de celle de l'Union européenne dans ce domaine, en tenant compte des spécificités et la réalité algériennes», a expliqué M. Zelmati, directeur des programmes au niveau de l'UGP. Utile d'indiquer que les membres du consortium et la partie algérienne ont pratiquement achevé la phase des négociations, qui a permis de mettre au point tous les aspects liés à la faisabilité du jumelage. A ce stade, les deux parties préparent le contrat de jumelage dont la signature se fera avant la fin de l'année en cours, selon les responsables de l'UGP. S. B.