Photo : S. Zoheir Par Farah Bachir-Cherif Une foule immense était présente lundi 1er novembre pour découvrir ce qu'offre le rendez-vous annuel des livres à Alger. C'est donc par cette journée pluvieuse d'un jour férié, célébrant le déclenchement de la guerre de libération nationale, que l'on s'arrachait les livres d'histoire qui retracent la guerre d'Algérie, les livres scolaires, ainsi que les livres religieux. Des étudiants, des familles entières et des jeunes filles se déplacent de stand en stand à la recherche de ce dont ils ont besoin. L'organisation et le lieu choisi pour abriter le salon, depuis l'année dernière, suscitent cependant une vive polémique. Pourtant, l'avis des professionnels et du public reste très partagé sur la question.«L'organisation est plus réussie que celle de l'année dernière, les allées sont un peu plus larges […] et côté vente, la majorité des ouvrages sont des livres pour enfants tels que les contes, les livres de fiction […] Des visiteurs de tout âge se sont arrachés un de nos livres qui a eu beaucoup de succès, en l'occurrence celui de Denise Brahimi intitulé 50 ans de cinéma maghrébin», a déclaré Mme Yasmin Belkacem, responsable éditoriale de la maison d'édition Chihab.Au stand Gallimard, une des responsables, évoquant l'organisation de ce salon, déclare qu'il est plus spacieux que celui de la 14ème édition. Il y a aussi plus d'éditeurs, mais le seul couac, d'après elle, c'est le manque de lumière, non sans omettre de soulever le problème d'une partie de leurs livres restée bloquée en France à cause de la grève de la semaine dernière et d'autres abîmés au niveau des douanes. Elle se dit toutefois satisfaite de ce salon qui connaît une grande affluence qu'on ne voit jamais en librairie.Du côté de la Tunisie, l'organisation n'a pas eu de succès. M. Moncef Belaïd, directeur des éditions Atlas, déclare que, effectivement, beaucoup d'efforts ont été consentis, mais l'emplacement n'est pas le lieu indiqué pour organiser un Salon du livre. Les allées sont étroites et, avec le rush, on ne se retrouve plus. Il ajoutera que même si l'on veut travailler, on n'arrive pas, il faut aller donc dehors. Selon lui, il aurait fallu choisir un autre emplacement comme celui de la Safex, plus approprié à abriter ce genre d'événement. Le Koweït, à l'instar des autres stands étrangers, reçoit les amoureux de la lecture dans un décor très original sous une kheïma. Les visiteurs du SILA peuvent découvrir le Koweït dans toute sa richesse et sa diversité, à travers sa production éditoriale dans deux langues : arabe et français. Les représentants de ce stand déclarent être satisfaits du nombre de visiteurs qui viennent acheter des livres ou juste poussés par la curiosité de découvrir ce stand qui sort de l'ordinaire. Les livres religieux connaissent, comme chaque année, un grand engouement de la part des visiteurs en quête de livres de jurisprudence (fiqh) et ceux écrits par des savants musulmans de renom.