Photo : S. Zoheïr Par Rabah Iguer L'Algérie a été classée parmi les pays à «développement humain élevé» sur la base de plusieurs critères socio-économiques qui composent l'indice de développement humain (IDH), par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Dans un rapport sur le développement humain 2010, publié hier, cette organisation onusienne relève non seulement des progrès dans bien des aspects du développement humain en Algérie, liés notamment à la santé et la longévité, l'accès à l'éducation et au niveau de vie décent, mais aussi la cadence avec laquelle les progrès pour l'amélioration des conditions sociales ont été réalisés. L'IDH de l'Algérie a été évalué à 0,6777, faisant ainsi partie d'un groupe de 43 pays (à développement humain élevé), alors que le meilleur IDH au monde en 2010 a été réalisé par la Norvège avec un indice de 0,938, la note parfaite étant 1. Comparé à d'autres pays, l'IDH de l'Algérie est supérieur à l'IDH moyen de l'ensemble des pays arabes qui est de 0,590, ainsi qu'à l'IDH moyen mondial évalué à 0,624, la classant à la 84e place sur 169 pays. L'Algérie compte aussi parmi les dix premiers pays les plus rapides en matière de rythme d'évolution de l'indice de développement humain, entre 1980 et 2010, selon le rapport du PNUD, qui note que l'IDH de l'Algérie est passé de 0,443 en 1980 à 0,537 en 1990 et à 0,602 en 2000 avant de s'établir à 0,6777 en 2010. S'agissant des critères ayant servi au calcul de l'IDH, le PNUD indique que l'Algérie consacre 4,3% de son PIB à l'éducation, 3,6% à la santé et 0,1% à la recherche et au développement, le PIB étant de 276 milliards de dollars à raison de 4 854 dollars par habitant. Le rapport cite aussi l'espérance de vie qui est passée à 73 ans, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans qui est de 41/1 000 naissances vivantes, les naissances assistées par un personnel médical étant de 95%, et la population sans électricité qui est de seulement 0,6%. A l'échelle mondiale, le PNUD constate que les 20 dernières années ont vu des progrès substantiels dans bien des aspects du développement humain. La plupart des populations sont aujourd'hui en meilleure santé, vivent plus longtemps, sont mieux instruites et ont un plus large accès aux biens et aux services, note le rapport qui ajoute que, même dans les pays qui connaissent des conditions économiques défavorables, l'éducation et la santé se sont grandement améliorées. Ces progrès concernent aussi la faculté des gens à choisir leurs dirigeants, à influencer les décisions publiques et à partager le savoir. Pourtant, tout n'a pas été positif, selon le PNUD : ces années ont aussi été marquées par un accroissement des inégalités entre pays, en notant que les populations de certaines régions, comme l'Afrique australe et l'ancienne Union soviétique, ont subi des périodes de recul, notamment dans le domaine de la santé.