Pour la deuxième année consécutive, l'Algérie occupe la 104e place au classement annuel de l'indice de développement humain (IDH) qu'a publié hier le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). En effet, dans son nouveau rapport mondial intitulé «Lever les barrières : mobilité et développement humains», présenté hier à Bangkok, le PNUD maintient l'Algérie à la 104e place. Dans la région du Maghreb, l'Algérie devance le Maroc qui passe de la 126e place à la 130e et la Mauritanie qui occupe la 154e place. La Tunisie, par contre occupe la 98e place sur 182 pays. Cette année encore, c'est la Norvège qui arrive en tête du classement suivie de l'Australie, l'Islande, le Canada, l'Irlande, la Hollande, la Suisse, la France, le Japon (10e). Dans le monde arabe, le Koweït, le Qatar et les Emirats arabes unis figurent dans la liste des pays où le développement humain est très élevé, puisqu'ils occupent respectivement la 31e, la 33e et la 35e place. Le Mali, la République centrafricaine, Sierra Léone, l'Afghanistan et le Niger ont les indices de développement humain (IDH) les plus faibles et ferment donc la marche. L'indice de développement humain tient compte de l'espérance de vie à la naissance, du taux d'alphabétisation de la population et du Produit intérieur brut (PIB) par habitant en termes de parité du pouvoir d'achat (PPA) calculé en dollars américains. Ces trois dimensions sont ramenées à des valeurs comprises entre zéro et un. Par ailleurs, dans son rapport, le PNUD a lancé un plaidoyer en faveur de l'immigration qui, une fois la récession passée, sera utile aux pays riches, en dépit de l'opposition des opinions publiques. «Lorsque la récession mondiale sera terminée, la demande de main-d'œuvre émigrée repartira à la hausse», écrit la directrice du rapport de l'agence onusienne. Contrairement aux idées répandues ici et là, le rapport souligne que «les habitants des pays pauvres sont les moins mobiles : par exemple moins de 1% des Africains ont émigré en Europe. Parmi les migrants internationaux, estimés à 188 millions en 2010, soit 2,8% de la population mondiale, moins de 30% se déplacent d'un pays en développement vers un pays développé.