Il y a deux semaines, des pluies sont tombées sur la ville et ont réussi à provoquer un embouteillage sur l'axe tout récemment retapé à neuf Oran-Canastel. Les automobilistes l'ont constaté à leurs dépens : les avaloirs des ronds-points de cette route, qui a pourtant fait l'objet de toutes les attentions lors de la préparation du fameux GNL du 16 d'avril dernier, sont impuissants à contenir les eaux. «Au niveau du giratoire d'El Akid-Lotfi, nous avions beaucoup de peine à traverser tant l'eau s'était accumulée au milieu de la chaussée, témoigne l'un d'eux très surpris. J'ai été réellement atterré de voir que ce boulevard, pour lequel tant d'argent avait été dépensé, et dont on avait tellement loué la beauté cet été, révèle déjà ce genre d'anomalies.» Si l'on peut admettre que les anciennes routes produisent ce genre de désagréments à la saison des pluies, quoique l'entretien des avaloirs et des bouches d'égout est supposé être une opération quotidienne, comment expliquer que de nouvelles infrastructures routières présentent ces mêmes défauts, alors que les constructeurs avaient garanti, la main sur le cœur, que leur réalisation répondrait aux critères internationaux ?En tout état de cause, en prévision de la saison des pluies, l'exécutif de la wilaya a donné des instructions pour que les différents systèmes d'évacuation des eaux soient contrôlés afin d'éviter les ces récurrentes inondations qui paralysent la circulation automobile chaque hiver. Les services compétents ont également été appelés à réaliser de nouveaux avaloirs là où le besoin se fait sentir et à améliorer le ramassage des ordures ménagères qui peuvent obstruer les évacuations. Dans cet ordre d'idées, il faut rappeler que des brigades mixtes spécialisées avaient été installées cet été pour prendre en charge les opérations de curage de plus de 9 300 regards et 7 620 avaloirs de la ville d'Oran. Selon des sources communales, l'opération suit son cours avec le nettoyage quasi quotidien de près de 60 bouches d'égout. En plus des inondations et des affaissements de chaussées, l'Oranais redoute également le phénomène des effondrements qui, chaque hiver, touche plusieurs dizaines de bâtisses dans un parc immobilier où le vieux bâti tient encore une large part. Selon les statistiques officielles, plus de 1 200 effondrements se sont produits ces cinq dernières années, provoquant la mort d'une dizaine de personnes, dont des enfants, et plusieurs blessés.