De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Poursuivant ses inspections sur le terrain, le wali de Constantine, M. Bedoui, s'est enquis, hier, du gros chantier engagé à la nouvelle ville Ali-Mendjeli, à savoir «la ville universitaire». De visu, la réception de ce mégaprojet destiné à accueillir près de 44 000 places pédagogiques n'est pas annoncée. Contrairement aux statistiques annoncées à quelques jours de la rentrée universitaire 2010-2011, le taux d'avancement des travaux est variable d'un campus à un autre. Le pavillon qui aura atteint un avancement appréciable est celui de la faculté de médecine avec 85%. Les autres réalisations réparties entre résidences et instituts sont moins avancées. Ce retard étant expliqué par le fait que la majorité des ouvriers qui y travaillent ont dû attendre plus de quatre mois pour renouveler leur contrat. Un alibi récusé par le chef de l'exécutif, stipulant désormais que ces démarches ne devraient en aucun cas pénaliser ou ralentir la cadence des travaux. Dans ce sillage, sur injonction du wali, les bureaux d'études retenus pour cette œuvre doivent fournir une étude détaillant tous les aspects inhérents à leurs interventions respectives, et ce, dans le but de mieux déceler les éventuelles latences. Sur un autre registre, cette nouvelle mesure permet de mesurer sans faille l'ampleur des différents travaux jusque-là présentés en «gros plan», ce qui éclipse les esquisses secondaires qui «baillent aux corneilles». En parallèle, le wali a estimé qu'il est temps d'engager une étude pour l'alimentation de cette infrastructure en eau et qui sera indépendante des résidences limitrophes. Aussi, il est question d'entamer des travaux de réalisation d'une route principale. Ces chantiers devraient prendre effet incessamment afin que tous les travaux soient achevés en simultané, soit peu avant la prochaine rentrée universitaire, date butoir de la livraison de ce chantier. En matière de budget, on apprend que cette grande faculté aura consommé plus de 600 milliards de centimes depuis le début des travaux en 2007. Une requête a été introduite pour des avenants estimés à 7,68 milliards de centimes. Une rallonge que le wali semble vouloir mettre en veilleuse. Du moins pas avant que les bilans ne soient ficelés sur tout ce qui a été entretenu jusqu'ici. D'autant que le budget consommé est de l'ordre de 30% et que le taux de réalisation globale avoisine les 75%. Cette disproportion saute aux yeux et requiert sans nul doute une meilleure réappréciation de cette gigantesque ville universitaire qui englobe plus de douze facultés, un institut et une dizaine de cités résidentielles, outre 1 280 logements. Sans incriminer une quelconque partie sur le retard occasionné, le wali prône un redémarrage immédiat à cette ville estudiantine pour être dans les délais.