En Algérie, à l'instar de la quasi-totalité des pays du monde, toutes les institutions imposent à différents organismes publics tels que les municipalités, les entreprises économiques publiques et les départements relevant des ministères au niveau de chaque wilaya, d'accorder les contrats relatifs à la réalisation des projets par voie d'avis d'appel d'offres, et ce, par souci de transparence. Ces dernières années, à la faveur des divers chantiers mis en œuvre dans le cadre des différents plans quinquennaux, des centaines de projets réalisés ont été lancés via ce processus. Tous les secteurs sont concernés par ce mode d'octroi de marché. Des travaux publics à la téléphonie mobile, en passant par les infrastructures aéroportuaires (la réalisation et parfois la gestion, comme c'est le cas du port d'Alger), aucun domaine n'échappe à cette règle universelle. Parmi les plus en vue, on peut citer celui annoncé en grande pompe, il y a près de cinq ans, pour la privatisation du Crédit populaire d'algére (CPA). Si le processus de privatisation de ladite banque a été finalement abandonné pour diverses raisons, il n'en demeure pas moins que le chemin suivi est le même : il s'agit d'un avis d'appel d'offres lancé par les institutions bancaires et monétaires concernées. Les observateurs de la scène bancaire d'Alger se souviennent des différents communiqués diffusés par le ministère des Finances, qui avait fixé au 7 novembre 2006 le délai final pour recevoir le dossier d'appel d'offres des organismes intéressés par la privatisation du Crédit populaire d'Algérie. En septembre de la même année, le capital de la banque a été augmenté de 4 milliards de dinars pour atteindre 29,3 milliards de dinars, sur décision du Conseil de la monnaie et du crédit. De ce fait, l'appel à manifestation d'intérêt a été diffusé en direction des banques universelles internationales ayant la capacité d'agir en tant que partenaire stratégique du CPA et de contribuer à son développement, selon les autorités bancaires algériennes. L'autre avis d'appel d'offres international important, qui a marqué la vie économique du pays, a trait à l'octroi de la troisième licence de la téléphonie mobile GSM algérienne. Les autorités du pays ont jeté leur dévolu sur l'opérateur koweïtien National Mobile Telecom (NMT), plus connu sous Wataniya Telecom. En choisissant d'offrir 421 millions de dollars, soit un million de dollars de moins que ce qu'avait offert Orange pour la deuxième licence -, l'opérateur koweïtien NMT a été choisi en créant, ensuite, sa filiale algérienne (Wataniya Telecom Algérie), plus connu sous le nom commercial Nedjma. Le dernier en date lancé par le ministère des Finances, à travers un placard publicitaire publié dans la presse, a trait à l'acquisition de Djezzy. L'Etat algérien a confirmé, en effet, sa ferme intention d'acquérir Orascom Telecom Algérie. Pour ce faire, il a suivi le même processus. Dans un appel d'offres restreint publié également dans les colonnes de notre confrère El Moudjahid, le ministère des Finances demande explicitement d'être accompagné dans l'opération d'acquisition par l'Etat algérien d'Orascom Telecom Algérie. «La direction des opérations budgétaires et des infrastructures lance, à l'intention des banques d'affaires et cabinets d'expertises internationaux spécialisés, seuls ou constitués en groupement, un appel d'offres international pour le choix d'un partenaire devant l'accompagner dans l'acquisition d'OTA», avait écrit le département de Karim Djoudi. S. B.