M. Benbada a inspecté des marchés en restauration à Constantine. Sa première halte l'a mené à la commune du Khroub où débutait, il y a deux mois, l'opération de réhabilitation du marché de détail fruits et légumes Emir-Abdelkader. Après des années d'inactivité, une enveloppe financière de 100 millions de dinars a été débloquée pour sa restauration confiée à une entreprise privée. Le délai d'aménagement de ce marché, situé au cœur de la commune, est fixé à huit mois. Le ministre a insisté sur le respect des délais comme il a demandé au maire de préparer un modèle sur l'exploitation des stands qui seront loués par priorité aux ayants droit qui se sont acquittés de leur loyer. Le marché de gros Magrofel de Constantine a été également inspecté par M. Benbada, accompagné du wali et des responsables de l'APC. Visiblement, les 130 millions de dinars alloués n'ont pas suffi à réhabiliter les espaces. Aussi les responsables ont-ils demandé au ministère une rallonge estimée à 30 millions de dinars, que le ministre aura subtilement refusée dès lors que la gestion de cet unique marché de gros se trouve à Constantine, et donc relevant de la commune. «Faites-le fonctionner selon les normes et rentabilisez-le», devait-il recommander. Dans la foulée, le ministre a insisté sur la mercuriale qui doit être affichée au quotidien, comme il a tenu à rappeler l'importance de définir la traçabilité des produits qui transitent au marché. Dans ce contexte, il informera le gestionnaire de Magrofel de l'importance de la mise à niveau pour demeurer dans les normes de marché. Un autre marché en réhabilitation, situé à la cité des Martyrs, a aussi été visité par le ministre. La grogne des commerçants était au rendez-vous. «Ce n'est qu'hier que la commune a procédé au nettoiement de ce souk. L'alimentation en électricité a été opérationnelle la veille», dira un exploitant qui pointe un doigt accusateur sur la municipalité de Constantine qu'il accuse de passivité. Il y eut bien évidemment des mécontents qui n'ont pas eu de stands pour location. Le comble de l'opération de restauration des marchés, c'est le souk Al Asser situé en plein cœur du secteur sauvegardé de la vieille ville. «Il faut savoir le délimiter pour entamer sa réhabilitation sans toucher au patrimoine à préserver», a réagi le ministre.