De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Le déplacement des populations entre le chef-lieu de wilaya et les daïras de Haïzer, Sour El Ghozlane, Lakhdaria, Aïn Bessem, M'chedallah, Kadiria, Bordj O'khris, Bechloul, Bir-Ghbalou, El Hachimia et Souk El Khemis a connu ces dernières années un grand essor en matière de nombre de transporteurs privés, en quête de nouvelles lignes de transport de voyageurs, en milieu urbain et interurbain. Bien entendu, l'engouement suscité par ce créneau auprès des transporteurs est venu à la suite de la demande exprimée par les citoyens pour la réalisation de routes, l'ouverture des lignes de transport et la création de stations et autres arrêts pour les autocars. Cependant, chez les usagers et certains transporteurs, les infrastructures d'accueil qui existent actuellement présentent un déficit incontestable sur le plan de la qualité des prestations de services ou le nombre de véhicules nécessaires pour desservir les localités éloignées du chef-lieu de wilaya. Sur le plan des réalisations, plusieurs localités de la wilaya ont bénéficié de l'inscription de projets pour la construction de gares routières, de stations de bus et d'abribus le long des routes et des places urbaines.Alors qu'au niveau du chef-lieu de wilaya, les usagers attendent l'ouverture de la nouvelle gare routière en réalisation depuis l'année 2006 dans la banlieue ouest de Bouira, qui est censée remplacer celle existant au centre-ville. Notons que cette dernière est débordée par le nombre de voyageurs et d'autocars, fourgons et taxis dont le trafic était ingérable, et la structure est située dans un environnement insalubre, rendant laborieux le déplacement des voyageurs vers les autres daïras de la wilaya. Par ailleurs, dans certaines localités qui ne possèdent pas encore de gare proprement dite, des terrains vagues et des ruelles servent d'arrêts pour les autocars et taxis, sans abri et privés des commodités nécessaires au service des voyageurs. De surcroît, la majorité de ces dites stations n'offrent pas les conditions de sécurité souhaitées par les usagers, certaines manquent d'éclairage public et d'autres sont désorganisées par les différents transporteurs. Pour cela, les responsables du secteur ont jugé nécessaire la réalisation de nouvelles gares routières aux normes requises et surtout en nombre suffisant. Parallèlement, les responsables du secteur ajoutent que près de sept haltes routières seront réalisées dans les localités situées sur les axes routiers à forte densité de trafic et qui offrent les possibilités d'affectation de terrains. En attendant que ces infrastructures soient mises en service, selon les chiffres avancés par le secteur, le parc du transport de voyageurs, au niveau de la wilaya de Bouira, est composé de 15 autobus, plus de 100 autocars, 361 minicars, 146 véhicules aménagés (moins de 18 places) et plusieurs centaines de taxis, soit un total de 1 933 véhicules offrant 38 095 places assises.Pour les usagers des grandes lignes, l'ouverture de la nouvelle gare routière de Bouira est la solution idoine pour l'amélioration des prestations de services de ce secteur et aussi pour désengorger l'ancienne gare. En effet, de jour en jour, les citoyens constatent l'avancée des travaux de l'enceinte à l'architecture moderne et les aires de stationnement, pour lesquelles le maître d'ouvrage a dû consacrer des moyens colossaux. Sur un autre registre, en dépit des efforts, le manque de transport est souvent dénoncé par les citoyens dans les communes de Ouled Rached, Z'barbar, Maâmoura, Guerrouma, Maâla, Hadjra Zerga, Ridane et El Hachimia.