L'Algérie a accompli des efforts «inégalés» pour assurer les conditions «les plus favorables» à la scolarisation et à la réussite de ses enfants grâce à une refondation globale de son système éducatif, estime l'Atlas des mondialisations dans sa publication hors série Monde-la vie pour l'année 2010.Cette revue spécialisée relève que «le soutien important de l'Etat [algérien] à la scolarisation a eu un impact des plus positifs sur les élèves, car il a joué un rôle prépondérant dans la réduction des inégalités sociale à l'école». L'auteur de cette analyse a noté que l'Algérie a pu procéder à une refondation globale de son système éducatif grâce aux actions de réforme entreprises avec «pugnacité» depuis 2003. Il énumère notamment les actions de réorganisation des cursus scolaires, de modernisation de l'ensemble des programmes pédagogiques, et de formation des enseignants. Cette refondation a permis de faire progresser les indicateurs de qualité de l'éducation de manière constante, souligne la revue. Ainsi, selon les données du ministère de l'Education nationale, il est prévu une augmentation de 60% du budget annuel de l'éducation en 2011 par rapport à 2009, dénotant la place du secteur de l'éducation parmi les priorités nationales. Le taux de scolarisation des enfants âgés de 6 ans est passé de 43% en 1966 à 93% en 1999 pour atteindre 97,96% en 2009. Ce taux qui place l'Algérie au même niveau que certains pays développés signifie que l'un des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), fixés par les Nations unies, à savoir celui de l'éducation pour tous relatif à la scolarisation a été atteint. Les effectifs pour la rentrée scolaire 2009/2010 sont de 8 176 700 élèves, enregistrant, ainsi, une croissance de 2,71%, tous cycles confondus. Les nouveaux postes d'enseignants ouverts pour cette année sont de l'ordre de 15 000, alors que, dans beaucoup de pays, même industrialisés, les enseignants qui partent en retraite ne sont pas remplacés et cette situation est, parfois, aggravée par des suppressions de postes. Les infrastructures et les équipements scolaires dont la réalisation est prévue durant le prochain quinquennat sont de l'ordre de 885 CEM, 833 lycées et 931 écoles primaires. Le taux de déperdition scolaire est réduit d'année en année jusqu'à ne représenter que 5% au terme du cursus obligatoire de 6 à 16 ans. L'appréciation de l'Atlas des mondialisations est confortée par l'Unesco qui, dans son dernier rapport mondial de suivi sur l'éducation, a classé l'Algérie parmi les pays intermédiaires, au même niveau que la Turquie dans son étude comparative des indices de développement de l'éducation. Cet indice (IDE) est calculé sur la base de l'enseignement primaire universel, l'alphabétisation des adultes, la parité entre les sexes et la qualité de l'éducation.Face aux effets «dévastateurs» de la crise financière sur les systèmes éducatifs, l'Unesco a tiré, en novembre dernier, la sonnette d'alarme pour les pays les plus pauvres. Dans ce sens, la directrice générale de cette institution, Mme Irina Bokova, a exprimé sa «grande préoccupation» dans le rapport mondial de suivi sur l'éducation pour tous de 2010. En effet, la crise financière a eu un lourd impact sur les systèmes éducatifs de par le monde, provoquant, pour la première fois depuis 10 ans, une baisse du nombre d'enfants scolarisés, a déploré l'Unicef. Elle a, par conséquent, dû revoir ses estimations à la baisse d'ici à 2015, soit 56 millions d'enfants non scolarisés au lieu des 29 millions prévus. APS