Photo : M Hacéne Par N. Bekkar La phase finale de la Coupe d'Afrique des nations de boxe (Alger 2010) ne laissera pas de grands souvenirs chez les amateurs du noble art, du moins pas en ce qui concerne le niveau des équipes engagées, encore moins la révélation de stars ou d'équipes au style de jeu spectaculaire. Loin s'en faut ! Le bilan de cette troisième édition laisse apparaître une certaine baisse du niveau d'ensemble de la boxe africaine, bien qu'au plan individuel, on observe encore quelques satisfactions, particulièrement chez les Algériens, les Tunisiens et les Marocains.En l'absence des Ghanéens, des Camerounais, des Sénégalais et des Nigérians, on a assisté, plutôt, à une lutte désespérée en phase de poules pour les médailles, sans la manière, surtout de la part de pays considérés comme des «superfavoris», qui broieraient tout sur leur passage. A l'arrivée, on a plutôt vu des habitués des podiums d'Afrique s'illustrer comme à l'accoutumée. D'autres pugilistes n'ont dû leur passage qu'à l'arbitrage des juges pour départager les boxeurs de même niveau. Il est vrai que les dix pays présents sur les 19 prévus, à savoir ceux du pays organisateur, du Bénin, de la Côte d'Ivoire, de l'Egypte, du Gabon, du Mali, du Maroc, des Seychelles, du Togo, de la Tunisie et de l'île Maurice, ont donné le meilleur d'eux-mêmes, mais cela reste insuffisant, soit un nombre inférieur à celui initialement prévu. Le message de cette CAN est passé 5 sur 5, mais pas vraiment avec la manière.L'équipe qui a le plus convaincu les observateurs est indéniablement l'Algérie, qui donne l'impression de pouvoir dominer de nouveau le noble art sur le continent. Les Fennecs sont les seuls à avoir gagné presque tous leurs combats, tout comme ils constituent la révélation de ce tournoi avec le Maroc. L'Egypte compte parmi les équipes qui n'ont rien démontré lors de ce rendez-vous d'Alger. Les Pharaons, très loin de leur niveau, ont été facilement dominés par les autres nations qui ne leur opposaient aucune résistance jadis.Au chapitre des satisfactions, on notera le bon comportement des équipes du Bénin et du Gabon qui, bien que n'étant pas couronnées, ont laissé une bonne impression et font croire que, si le travail se poursuit dans ces deux pays, ils pourraient vite compter parmi les ténors. Particulièrement, le Gabon, formateur de talentueux jeunes boxeurs qui se sont bien débrouillés à Alger. Autre motif de satisfaction, la bonne organisation du tournoi et la bonne qualité des juges.En dehors de l'absence de plusieurs nations pour des raisons financières, qui a amputé le tournoi de candidats potentiels au titre que notre pays aurait bien aimé voir à l'œuvre, l'Algérie terre d'accueil et de fraternité n'a pas grand-chose à se reprocher, même si la salle n'a pas toujours fait le plein. Les grosses déceptions viennent surtout des pays comme l'île Maurice, le Mali et le Togo qui, malgré leur pléthore de talentueux pugilistes, n'ont pas réussi à faire prendre la mayonnaise. L'Egypte aussi pleurera longtemps son manque de courage car l'échec des enfants du Nil est principalement dû à leur manque d'audace. Les Egyptiens n'avaient pas assez de cœur pour résister aux machines à distribuer les poings, qui ont fait plus que convaincre lors du premier tour. Autres confrontations qui n'ont pas manqué d'intérêt dans ces joutes africaines, le duel des Maghrébins, entre Algériens et Marocains particulièrement. Si les partenaires de Chouaïb Boulidinet ont su assurer l'essentiel, le Maroc ou la Tunisie, pour leur part, devront montrer un bien meilleur visage que ce qu'ils ont jusqu'ici servi. Sur les différentes sorties, on n'a pas reconnu la Tunisie qui, lors de la dernière journée des joutes, n'a pu s'illustrer comme ce fut le cas lors de la 1re Coupe d'Afrique des nations qui s'est déroulée à Libreville (Gabon). La préparation des boxeurs algériens pour Londres 2012 nécessite des moyens La boxe algérienne est sur la bonne voie pour retrouver son âge d'or. Beaucoup de jeunes boxeurs font leur retour sous l'oriflamme de l'équipe nationale, tels que Chouaïb Bouloudinet, Mohamed Ouadahi Mohamed, Samir Brahimi, Abdelkader Chadi et Nezha Boumaaraf, qui n'évoluaient plus en son sein depuis environ une année. Les complices des médaillés d'or ayant contribué au retour de classement de l'Algérie au premier plan. Par ailleurs, le moins que l'on puisse dire, c'est que les pugilistes algériens ont du pain sur la planche. Avec un programme chargé, les occasions pour se perfectionner et briller davantage ne manqueront pas. Après une première édition organisée à Libreville au Gabon, une seconde à Vacoas, sur l'île Maurice, c'est donc la capitale algéroise qui prend le relais pour une édition qui revêt une grande importance dans la mesure où elle est organisée à la veille d'importantes échéances. Une opportunité pour les boxeurs algériens de se préparer pour affronter des pugilistes venus des quatre coins du continent. Une occasion aussi pour se préparer à ce grand rendez-vous sportif qui aura lieu à Londres en 2012. Cette année, un programme chargé a marqué la troisième édition. En effet, les organisateurs ont opté pour une nouvelle formule afin de permettre aux pugilistes de disputer le plus grand nombre de matchs. D'ailleurs, la fédération algérienne de boxe a voulu faire de cette compétition une plate-forme à double objectif : préparer l'équipe olympique et constituer son équipe espoirs pour la Coupe d'Afrique. Outre les Jeux panarabes qui se profilent à l'horizon, l'équipe nationale a rendez-vous avec une compétition de grande envergure. En effet, du 12 au 22 avril 2011, les boxeurs algériens se frotteront aux autres équipes africaines dans le cadre des éliminatoires pour la qualification aux jeux olympiques de Londres 2012. Une épreuve qui revêt une importance cruciale. On peut affirmer que ces éliminatoires à Marrakech seront un véritable indicateur pour l'élite nationale de boxe. Les décideurs algériens doivent, toutefois, impérativement, mettre à disposition les moyens nécessaires à la préparation de nos boxeurs pour les jeux olympiques de Londres 2012. L'objectif de la sélection algérienne consiste à montrer le vrai visage de la boxe algérienne et essayer de redonner à cette discipline sa gloire et sa place sur le plan continental et international, comme l'a précisé l'entraîneur national de boxe, Azzedine Aggoune, lors de la présentation des pugilistes algériens devant prendre part à cette compétition africaine. L'entraîneur national de boxe s'est réjoui de l'émergence de quelques boxeurs qui ont su s'imposer dans le championnat d'Algérie Elite 2010, d'où leur convocation en sélection nationale. «Le programme tracé par la direction technique nationale a été respecté à cent pour cent avec, en prime, la participation aux différents stages et tournois internationaux dont le dernier s'est déroulé dans la capitale serbe Belgrade», a tenu à préciser le sélectionneur national. N. B. Le Maroc accueille les éliminatoires de boxe des jeux olympiques 2012 L'Association internationale de boxe amateur (AIBA) a choisi la ville de Marrakech (Maroc) lors du Congrès extraordinaire de l'AIBA pour accueillir en avril 2011 les éliminatoires de la Zone Afrique qualificatives aux jeux olympiques de 2012 à Londres. A l'occasion des travaux de ce congrès qui se sont déroulés au mois de juillet dernier à Marrakech, les officiels marocains ont présenté les progrès réalisés par le Royaume dans le domaine de la boxe, le potentiel et les infrastructures nécessaires pour faire de cette grande compétition sportive continentale une véritable réussite. Les éliminatoires auront lieu du 12 au 22 avril 2011 avait déjà annoncé le président de l'AIBA, Ching Kuo Wu.