La judoka algérienne Sonia Assellah a remporté, à Agadir (Maroc), la médaille de bronze dans la catégorie des +78 kg après sa victoire sur l'Ukrainienne Iryna Kindzerska sur cumul de pénalités, lors de la quatrième et dernière journée des 16es Championnats du monde juniors de judo. C'est la première médaille arabe et africaine lors de ces Mondiaux 2010 réservés aux U20 ans. En dépit de son jeune âge et de son inexpérience, Sonia Assellah est la double championne d'Afrique dans la catégorie supérieure, celle des seniors. En avril dernier, à Yaoundé, Cameroun, elle s'est imposée avec brio dans deux catégories, +78 kg et Open, s'adjugeant ainsi deux titres continentaux. Trois mois plus tard, en juillet, elle domine sa catégorie aux Championnats d'Afrique juniors de Dakar, et accède à la première place du podium. A Agadir (Maroc), Asselah voit ses efforts couronnés par une précieuse médaille de bronze, la première distinction arabe et africaine dans cette compétition internationale qui a réuni la crème du judo mondial. Cette victoire de l'étoile montante du judo arabe et africain annonce le grand retour de cette discipline sur la scène mondiale. Il y a quelque temps, il n'était pas évident pour les filles de pratiquer cet art martial, monopolisé par les hommes. Maintenant que les choses ont changé, les mentalités deviennent au fil du temps plus ouvertes, les filles gagnent leur place sur les tatamis, le nombre des pratiquantes augmente. Avant, la sélection algérienne féminine ne possédait que quatre catégories d'âge, actuellement, il y en a sept, et dans chacune d'elles, plus de 25 athlètes, ce qui veut dire que la pratique féminine de cette discipline progresse. Toutes les filles veulent devenir des championnes du monde et olympiques. La pratique féminine de cet art explose suite aux résultats obtenus dans les différentes joutes mondiales. Le sport, avec tous les changements, n'est plus un tabou. N. B.