Le Syndicat national autonome des praticiens de l'administration publique (SNAPAP) appelle le ministère de la Santé à ouvrir le débat avec les partenaires sociaux du secteur afin de trouver les solutions qu'exige la conjoncture. Le doigt est ainsi mis sur la marginalisation dont sont victimes les praticiens de la santé. Dans un communiqué qui a sanctionné la réunion de jeudi dernier, les praticiens de la santé soutiennent que l'échec des réformes engagées par le ministère est dû essentiellement à la politique d'exclusion exercée par la tutelle à l'égard des professionnels du secteur. «Le Conseil national de la santé publique exhorte le ministère à associer les partenaires sociaux dans le traitement de toutes les questions liées à la santé au lieu de privilégier l'exclusion qui étouffe toute possibilité de solution», lit-on dans le communiqué. Le syndicat des praticiens de la santé exprime également son étonnement de voir la tutelle faire cavalier seul au moment où la conjoncture exige qu'elle sollicite toutes les parties en mesure d'émettre des propositions utiles pour un secteur aussi vital que la santé publique. Les syndicalistes en veulent à la tutelle, notamment dans la question liée à l'élaboration de la nouvelle réglementation qui servira à l'avenir de texte de référence dans la gestion du secteur. «Dans les textes en préparation figurent des articles qui sont contraires aux objectifs attendus par les réformes», notent les syndicalistes. Ces derniers tiennent par ailleurs à rappeler les revendications émises antérieurement. Il s'agit, entre autres, du problème des contractuels, qui, selon les termes du communiqué, risque d'envenimer la rentrée sociale dont les signaux sont au rouge. Les sections syndicales sont ainsi instruites de tenir des assemblées générales afin de formuler des propositions avant le 15 septembre prochain. En plus des revendications susmentionnées, à savoir l'ouverture des portes du dialogue, l'association des partenaires sociaux à l'élaboration des nouveaux textes, la réintégration des contractuels du secteur, le SNAPAP est revenu sur les conditions de travail qui «ne prêtent pas à la satisfaction». L'autre point soulevé par le syndicat des praticiens de la santé a trait au respect des libertés syndicales. La revendication repose sur le fait que «des syndicalistes sont arbitrairement exclus de leurs postes de travail au simple motif qu'ils se sont élevés contre les mauvaises conditions de travail dans lesquelles évoluent les médecins». Le syndicat appelle aussi à la préservation des établissements publics et leur rééquipement selon les normes internationales. «Nous demandons la préservation des établissements publics qu'il faudrait doter des équipements à même de garantir des services de qualité», est-il indiqué dans le communiqué.