Au travail alors. Le rideau est tombé sur le premier tour de la compétition. Même si l'Algérie n'est pas parvenue à se qualifier au tour principal, les amoureux de la petite balle ronde retiendront surtout de ce Mondial 2011 de Suède, qui a débouché sur une 15e place dans la hiérarchie mondiale, que les Algériens ont fêté comme jamais ce rang au cours de toutes les dernières décennies de la vie des Verts. Les Algériens, qui venaient de rater d'un cheveu le second tour du Mondial 2011, n'avaient d'autre souci que celui de démontrer que l'Algérie était capable de puiser dans les échecs une plus grande force que dans les victoires et que le jeune âge de ses joueurs, ajouté à leur enthousiasme, est un atout non moins considérable. Ce rang acquis par un groupe de jeunots au cœur vaillant est une preuve irréfutable que la valeur n'attend parfois pas le nombre des années et que vaincre appartient à ceux qui ont décidé de s'illustrer et s'illustrer n'est pas seulement vouloir, mais surtout pouvoir. C'est ce que les jeunes loups de la sélection algérienne ont démontré. L'autre grand mérite des joueurs de Salah Bouchekriou, c'est aussi d'avoir réussi là où beaucoup d'autres plus expérimentés et possédant dans les jambes un plus grand nombre de saisons de handball ont échoué. La jeune cavalerie algérienne a en effet réussi le plus dur, à savoir résister à la pression, la pression du rang, la pression du public ou plutôt des publics, la pression du résultat et de l'adversaire. Cette force de caractère acquise par les joueurs, et qui est souvent l'apanage des vieux briscards des terrains de jeu, c'est aussi le résultat d'une organisation mise en place depuis des décennies, c'est le résultat d'une culture propre aux dirigeants des Verts qui ne cessent de piocher dans le professionnalisme. Pour avoir réussi à faire de ces joueurs des handballeurs très respectés qui venaient à peine de laisser leur adolescence à la sortie des vestiaires, les Vert et Blanc ont dû faire appel à tout leur savoir-faire et surtout à une grande sagesse de groupe qui a eu un effet boule de neige dans la grande famille du handball, entraînant joueurs, staff technique, staff médical et supporters dans une coalition. Cette honorable place, la bande à Salah Bouchekriou la doit certes aux joueurs, à leur volonté de réussir, à leur courage, mais également à cette haute éducation de la discipline que les dirigeants ont d'abord composée puis fait passer aux joueurs et chacun l'a fait sienne volontairement car convaincu que c'est par là que commence la réussite. La 15e position qu'occupent désormais les Verts est donc le résultat d'un effort soutenu à travers toutes les composantes de la sélection ; c'est le reflet d'un groupe avide de victoires. C. C.