La décision de lever l'état d'urgence «dans un proche avenir», prise par le président Bouteflika lors du Conseil des ministres tenu jeudi dernier, a été favorablement accueillie par les principaux partenaires de l'Algérie. Alors que le Parlement européen a qualifié la promesse de lever l'état d'urgence de «développement positif», les Etats-Unis, pour leur part, ont considéré qu'elle constitue une «avancée positive». Le président du Parlement européen, M. Jerzy Buzek, a indiqué qu'il a accueilli «favorablement» l'annonce du président Bouteflika sur la levée prochaine de l'état d'urgence, qualifiant cette décision de «développement positif». «(…) C'est une première étape répondant aux aspirations des Algériens», a-t-il dit dans une déclaration rendue publique vendredi dernier. Washington, pour sa part, qui suit avec intérêt les développements dans la région, a salué la décision de l'Algérie de lever prochainement l'état d'urgence, la qualifiant d'«avancée positive». Dans sa conférence de presse quotidienne, le porte-parole du Département d'Etat américain, Philipp Crowley, a souligné à Washington que les Etats-Unis étaient non seulement «encouragés» par une telle décision mais ils considéraient qu'elle constitue aussi une «avancée positive». Pour ce haut responsable de la diplomatie américaine, la décision prise par l'Algérie est «importante» et reflète «une dynamique émergente dans la région pour répondre aux demandes des peuples». Le président Bouteflika avait indiqué lors du Conseil des ministres, tenu jeudi dernier que la levée de l'état d'urgence, en vigueur depuis dix-neuf ans, interviendra «dans un très proche avenir». M. Bouteflika a rappelé à ce propos que l'état d'urgence avait été instauré «pour les seuls besoins de la lutte antiterroriste», et c'est cette raison uniquement qu'il en avait dicté «le maintien sur une base légale». Il a souligné également que l'état d'urgence «n'a, à aucun moment, entravé une activité politique pluraliste des plus riches, ni contrarié le déroulement de campagnes électorales intenses, de l'avis même des observateurs qui les ont suivies». «Aussi, pour mettre un terme à toute polémique infondée sur cette question, je charge le gouvernement de s'atteler, sans délais, à l'élaboration de textes appropriés qui permettront à l'Etat de poursuivre la lutte antiterroriste jusqu'à son aboutissement, avec la même efficacité et toujours dans le cadre de la loi», avait souligné le chef de l'Etat qui intervenait dans le cadre du Conseil des ministres. A. R.