Le Parlement européen a qualifié avant-hier de «développement positif» la décision du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de lever, «dans un très proche avenir», l'état d'urgence en vigueur dans le pays depuis le 9 février 1992. Dans une déclaration rendue publique, son président, Jerzy Buzek, a déclaré qu'il a accueilli «favorablement» cette annonce, trouvant dans la décision de M. Bouteflika un «développement positif» de la situation politique nationale. «Ceci est un développement positif (...) et une première étape répondant aux aspirations des Algériens», a dit M. Buzek. La levée imminente de cette mesure a été annoncée par le président lors du Conseil des ministres qui s'était tenu jeudi 3 février. «Aussi, pour mettre un terme à toute polémique infondée sur cette question, je charge le gouvernement à s'atteler, sans délais, à l'élaboration de textes appropriés qui permettront à l'Etat de poursuivre la lutte antiterroriste jusqu'à son aboutissement, avec la même efficacité et toujours dans le cadre de la loi», a déclaré M. Bouteflika. Selon lui, l'état d'urgence a été instauré «pour les seuls besoins de la lutte antiterroriste, et c'est cette raison uniquement qui en a dicté le maintien sur une base légale».