Photo : Riad Par Samira Imadalou En visite hier en Algérie, le ministre italien du Développement économique, Paolo Romani, s'est entretenu avec les représentants du gouvernement algérien sur les moyens de renforcer les relations commerciales entre les deux pays. Les deux parties se sont essentiellement penchées sur les difficultés entravant l'avancement des projets communs algéro-italiens. L'objectif est de rechercher des solutions à ces problèmes qui touchent particulièrement aux domaines de l'énergie, l'industrie, le commerce et les télécommunications. «Beaucoup de projets communs sont à l'ordre du jour, et notre objectif principal est de résoudre les problèmes là où ils se trouvent», a déclaré à la presse M. Romani au terme de cette réunion. Et de se montrer confiant quant à la réalisation de cet objectif. «J'ai l'impression que nous allons atteindre cet objectif», a-t-il relevé à ce sujet sans toutefois donner plus de détails sur la nature de ces problèmes. Pour M. Romani, les relations entre l'Italie et l'Algérie «sont très importantes» puisque ce pays s'est classé en 2010 deuxième client de l'Algérie (après les Etats-Unis) avec 6,39 milliards de dollars d'importations et troisième fournisseur (après la France et la Chine) avec des exportations de 3,89 mds de dollars, selon les chiffres des Douanes algériennes. Par ailleurs, les deux parties ont convenu de renforcer les relations dans le domaine des PME. «Nous avons 4,5 millions de PME pouvant être un modèle pour l'Algérie qui table sur la création de 200 000 nouvelles PME dans le cadre de son plan quinquennal actuel d'investissements publics», a suggéré M. Romani. «Ces PME, une fois créées, seront évidemment introduites dans notre relation bilatérale et pourraient permettre à l'Algérie d'élargir ses exportations par d'autres produits que les hydrocarbures», a-t-il noté.Dans ce cadre, il est utile de rappeler que plus de 180 compagnies italiennes, opérant dans divers secteurs comme les hydrocarbures, l'industrie manufacturière, le BTP et l'hydraulique, sont actuellement présentes en Algérie, selon l'Institut italien pour le commerce extérieur (ICE). Le volume de leur investissement reste cependant «modeste», selon des observateurs. Des représentants d'entreprises industrielles italiennes avaient, pour rappel, manifesté en janvier dernier à Alger un intérêt pour le partenariat avec des PME algériennes activant, notamment dans le bâtiment et l'agroalimentaire. En décembre 2010, les responsables de sept entreprises italiennes de la région de Padove activant dans l'industrie, le bâtiment, la chimie, l'hôtellerie et l'hydraulique, s'étaient rendus en Algérie. Leurs contacts avec les opérateurs locaux ont été qualifiés «d'intéressants» et de «prometteurs». «Nous sommes venus pour avoir des contacts avec nos homologues algériens pour une meilleure connaissance du marché algérien, à la recherche d'opportunités de partenariat et une éventuelle participation aux projets arrêtés dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014», avait alors expliqué le chef de la délégation M. Marco Toson.