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Le MAE a démenti l'utilisation d'avions militaires pour transporter des mercenaires en Libye Le «Tassili II» à Benghazi pour rapatrier les ressortissants algériens
L'Algérie a démenti de «la manière la plus catégorique» les allégations mensongères sur l'utilisation d'avions militaires algériens pour transporter des mercenaires en Libye, suite aux informations relayées par des chaînes de télévision arabes et des sites internet, faisant état d'une implication de l'Algérie dans le transport de mercenaires dans ce pays.«Le ministère des Affaires étrangères dément, de la manière la plus catégorique, les allégations mensongères colportées par certains sites électroniques, ainsi que par certaines chaînes de télévision satellitaires sur une prétendue utilisation d'avions militaires algériens pour transporter des mercenaires en Libye», a indiqué hier un communiqué du ministère des Affaires étrangères. «Ces allégations insidieuses vont à l'encontre de la position doctrinale, bien connue, de l'Algérie qui récuse, de manière absolue, l'ingérence dans les affaires intérieures des Etats», souligne le ministère. Cela intervient au moment où le gouvernement algérien continue d'évacuer «en urgence» les ressortissants algériens qui expriment le besoin de rentrer au pays, à la suite de la dégradation de la situation sécuritaire dans ce pays. La cellule de suivi installée à cet effet par le ministère des Affaires étrangères fait état du rapatriement de près de 2 000 ressortissants, soit par voie aérienne, soit par le poste frontalier de Debdeb (450 km au nord-est d'Illizi). L'Algérie a dépêché le navire de l'ENMTV le «Tassili II» au port de Benghazi en Libye dans ce cadre, a indiqué hier le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Le navire a quitté Alger hier aux environs de 11h pour rejoindre Benghazi après une traversée, estimée à quarante heures, a précisé le communiqué. «Tous les ressortissants désireux de rentrer en Algérie sont invités à prendre leurs dispositions pour se présenter lundi [demain, ndlr] tôt le matin au port de Benghazi pour procéder à l'embarquement», souligne le communiqué. Halim Benatallah, secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères chargé de la Communauté nationale à l'étranger, a indiqué que compte tenu des «conditions difficiles à Benghazi, le président de la République a décidé d'affréter exceptionnellement ce navire en urgence pour rapatrier nos compatriotes qui sont isolés à Benghazi». S'agissant du nombre de nos ressortissants qui restent encore dans ce pays, le ministre délégué a indiqué qu'«il est aléatoire et est estimé de 400 à 600, dont au moins cent cinquante familles». «Ce voyage comprend une délégation du ministère des Affaires étrangères, une mission médicale et des éléments de la Sûreté nationale», a-t-il précisé. Cette opération visant le rapatriement «en urgence» concernerait, selon d'autres sources, quelque 6 000 Algériens encore bloqués en Libye à cause de la fermeture des aéroports libyens et suite à la fermeture par les autorités libyennes de ses frontières avec l'Algérie. Par ailleurs, deux cent cinquante-trois ressortissants algériens ont été évacués à bord d'un vol spécial d'Air Algérie jeudi dernier. M. Halim Benatallah a indiqué, mardi dernier, que les vols spéciaux se poursuivront et une cellule d'accueil, chargée d'aider les rapatriés algériens ou étrangers à regagner leur lieu de résidence, a été également mise en place. Par ailleurs, des centaines de ressortissants étrangers affluent vers les postes frontaliers de Debdeb, Tarat et Tinalkoum. Selon des informations en provenance de la wilaya d'Illizi, un groupe de 260 ressortissants égyptiens, ainsi que onze irakiens et trois syriens, fuyant la Libye en raison de la dégradation sécuritaire dans ce pays, ont rejoint jeudi dernier le territoire algérien via le poste frontalier de contrôle de Debdeb. Ce premier contingent, sur le millier d'Egyptiens attendus dans les prochains jours à partir de la ville libyenne frontalière de Ghadamès, a été pris en charge au fur et à mesure par les services de la police des frontières de Debdeb, où toutes les conditions ont été réunies pour faciliter leur passage. A. R.