Le tournoi final de la Coupe d'Afrique des nations 2011 des U20 pourrait échoir à l'Algérie à travers ce qui pourrait être qualifié de chance de pendu qui échappe à la sentence. Ceci, évidemment, n'est pas déshonorant et d'autant plus gratifiant qu'il pourrait conduire les juniors nationaux à faire un bon voyage vers la Colombie dans le cadre du championnat du monde des U20. Tout est finalement bénef sauf… qu'il faudrait pour cela disposer des moyens de sa politique. Rappelons d'abord que, toutes proportions gardées, en 1992, le Danemark a vécu pratiquement un cas de figure analogue après sa sortie d'une qualification, pourtant largement méritée eu égard à ses six victoires, un nul et une défaite, dix-huit buts marqués et sept encaissés, en phase éliminatoire de la Coupe d'Europe des nations. Les Danois terminant deuxième derrière la Yougoslavie. C'est dire la qualité de cette équipe laquelle, à son tour, va être privée de la prestigieuse compétition pour des raisons politiques et consécutivement à une sanction de l'ONU. Un repêchage de dernière minute qui, à la limite, va défier les lois de la logique dans la mesure où de nation éliminée, le Danemark allait être sacré champion d'Europe en y mettant l'art et la manière. Il suffirait pour cela de se souvenir qu'il battait coup sur coup la France, l'Allemagne et l'Espagne pour que Soren Lerby, Elkajer Larsen, Molby, Peter Schmeichel, malgré l'absence de leur meneur de jeu Laudrup en froid avec le coach, soulèvent le trophée. Un véritable conte de fées. Ce qui n'induit pas toutefois que l'histoire aurait des chances de se répéter pour les jeunes footballeurs au cas où l'Algérie arracherait l'organisation de la compétition sur son sol. Quoique parfois l'histoire soit un éternel recommencement. Ceci étant, en considérant qu'une telle éventualité se matérialise, serait-il alors possible pour les instances sportives nationales de monter un groupe qui ne ferait pas que faire de la figuration ? Ce qui, au demeurant, serait du domaine du ridicule. Mais la réalité est pourtant là ; il n'existerait pas à l'heure actuelle, en termes de nombre, de joueurs qui meubleraient seulement le banc des remplaçants et qu'avec le Ghana (tenant du titre), Nigeria, Cameroun, Egypte, Gambie, Mali et Lesotho, le tournoi est bien loin d'être une simple partie de plaisir. D'autant plus que la sélection algérienne, qui remplacera, en le cas d'espèce, la Libye aura à prouver sa valeur face à des formations aux fortunes diverses et à la valeur pourtant pas très bien cernée encore, en l'occurrence le Mali, l'Egypte et le Lesotho. Logiquement, les U20 algériens devraient figurer parmi les deux équipes qui auront à disputer les demi-finales, mais également une qualification qui a l'avantage d'ouvrir les portes d'une participation au Mondial colombien. Le tournoi était prévu à partir de la troisième semaine de ce mois, mais en raison de sa délocalisation du premier pays retenu pour l'organisation, en l'occurrence la Libye, il est plus que nécessaire d'en décaler l'organisation, sachant que le pays organisateur n'est déjà même pas connu. Ce qui induit la nécessité de revoir les dates afin de permettre à ce dernier (le pays organisateur) de le préparer dans les meilleures conditions même si le fait de postuler autorise à considérer que la question ne se pose pas. Selon un de nos confrères, dans l'immédiat, seuls cinq joueurs rempliraient les critères même si près de soixante jeunes subissent actuellement des tests. Un nombre qui permettrait de dégager un groupe complet et homogène d'ici le mois de mai prochain, période présumée pour le début de la compétition. Il n'en demeure pas moins que cette situation, telle qu'elle se présente, témoigne de l'improvisation des responsables à hauteur des institutions sportives nationales en ce sens qu'il a fallu seulement que la sélection nationale des U20 se soit fait éliminer par la Sierra Leone pour qu'ils oublient qu'une telle mission ne se termine pas au lendemain de l'élimination d'une compétition. A. L.