C'est la Sonatrach et la compagnie espagnole Cepsa qui ont été retenues, au terme de la cérémonie d'ouverture publique des plis des compagnies et groupements d'entreprises ayant participé au troisième avis d'appel d'offres, organisée le jeudi 17 mars au siège du ministère de l'Energie et des Mines. Elles se sont vu attribuer un contrat pétrolier chacune. Sonatrach, qui participe pour la première fois à un appel d'offres, s'est vu ainsi octroyer le bloc 406 de Rhourde Fares. Elle a fait une meilleure offre, totalisant 2 095 points. Elle s'est engagée conformément à son offre à prospecter 2 350 km⊃2; avec l'objectif maximum de forer trois puits. Cepsa s'est vu accorder le bloc de Rhourde Rouni II. Elle a obtenu, elle, 1 520 points. La compagnie ibérique s'est engagé, quant à elle, à explorer 1 800 km⊃2; en forant trois puits et en utilisant les capacités locales dans les travaux sismiques. Dans cette compétition, Sonatrach et Cepsa ont devancé les autres concurrents, à savoir Pertamina (Indonésie) et Petrogas-Kougp, un groupement algéro-émirati. Au départ, quarante entreprises ont manifesté leur participation à ce troisième appel d'offres. BP, Shell, Total et Chevron, pour l'exemple, ont été pré qualifiées, elles devaient prendre part à la compétition. Finalement, elles s'en sont désintéressées. En bout de course, seules quatre compagnies sont entrées en lice, faisant des offres. Et sur les dix blocs d'hydrocarbures mis en concurrence, dans le cadre de ce troisième avis d'appel d'offres, seuls deux ont trouvé preneur. A la lumière de ces résultats, nombre d'observateurs estiment que le compte n'y est pas. Alnaft n'a pas réussi à faire mieux que ce à quoi se sont terminés les deux précédents avis d'appel d'offres : à l'issue du premier appel d'offres, lancé en 2008, Alnaft n'avait arraché que quatre contrats. Le deuxième appel d'offres, lancé en 2009, s'est terminé par la conclusion de seulement trois contrats. Certains lient cependant les résultats, issus des deux premiers avis d'appel d'offres, aux effets engendrés par la crise financière internationale. En ce qui concerne le troisième appel d'offres, le ministre de l'Energie et des Mines s'en fait une autre appréciation. Il a eu cette déclaration, au sortir de la salle de conférences où s'était déroulée la cérémonie d'ouverture des plis : ce niveau de participation est déjà appréciable. Il a néanmoins ajouté que c'est à notre pays de faire la promotion de son domaine minier, tout en continuant à encourager les partenaires étrangers à y venir investir.Youcef Yousfi a affirmé lors d'une brève allocution qu'il a faite lors de cette cérémonie que le ministère dont il est responsable va formuler des propositions destinées à encourager la prospection et la production des hydrocarbures non conventionnelles, des propositions qui seront soumises au gouvernement pour approbation. La priorité du secteur de l'énergie est de renforcer les capacités nationales en matière de formation des experts et d'utilisation des nouvelles technologies, et de mobiliser les ressources financières nécessaires pour l'activité de l'exploration. Le ministre de l'Energie et des Mines a, dans un autre registre, annoncé que la mise en service de Medgaz se fera le 1er avril prochain. Une annonce évoquée également par le représentant de Cepsa présent à la cérémonie d'ouverture des plis, rappelant que Sonatrach et Cepsa étaient les initiatrices de ce gazoduc.Youcef Yousfi a, par ailleurs, abordé le mouvement de grève des pétroliers du Sud. On va prendre en charge les revendications exprimées par ces salariés, a-t-il promis. Le P-DG de Sonatrach, qui était également de cette cérémonie, a souligné aussi qu'on est en train d'étudier ces revendications, qu'il y aura une réunion avec les travailleurs, à la fin du mois. Et qu'on a déjà dégagé un accord de principe. C'est en fait un projet d'accord qui sera soumis aux instances de Sonatrach pour avis et approbation. Y. S.