Synthèse de Rachida Merkouche L'amélioration du niveau académique des enseignants demeure, à coup sûr, une nécessité, au vu des lacunes enregistrées par l'école algérienne. Après les insuffisances qui ont marqué les premières années de l'indépendance, le manque en enseignants suscité par les années de terrorisme et ayant justifié des recrutements qui ne répondaient pas aux critères requis pour l'exercice de cette profession a généré une baisse de la qualité de l'enseignement, cette situation influant directement sur le niveau des élèves. Le constat est sans équivoque, bien des enseignants des paliers du primaire et du secondaire n'ont aucun diplôme et ont intégré le secteur de l'éducation sans qualification aucune, en partie pour suppléer au départ de nombreux pédagogues résidant dans des régions marquées à cette époque-là par la terreur. Le relèvement de leur niveau devient donc primordial. D'où l'engagement du secteur de l'éducation nationale à se charger, «d'ici à 2014, de la formation des enseignants devant encadrer tous les cycles scolaires» tel que l'a annoncé jeudi dernier le ministre de l'Education nationale, M. Boubekeur Benbouzid, à partir de la wilaya de Tébessa où il était en visite. Cette remise à niveau pensée comme moyen «pour répondre aux besoins réels du secteur» se fera dans des «établissements spécialisés» répartis dans plusieurs wilayas du pays. Auparavant, les cycles de perfectionnement qui se faisaient par intermittence étaient abrités par les Ecoles normales supérieures, ouvertes dans la plupart des wilayas du pays. Sur un autre registre, qui concerne, celui-là, la surcharge des classes, le ministre a indiqué que son département «continue d'œuvrer à la résorption des surplus d'effectifs dans les salles de classe». Il s'est même donné un satisfecit en faisant état d'une baisse par rapport au taux d'occupation par classe, déclarant que celui-ci est passé de 40 à 26 élèves en 10 ans (2000-2010). Faisant de la lecture un facteur d'amélioration du niveau scolaire, il a fait savoir que la prochaine rentrée scolaire verra sa réhabilitation dans les écoles primaires où seront ouvertes des salles de lecture.