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Le patrimoine culturel de la Libye menacé
L'Unesco demande à la coalition militaire d'épargner les sites
Publié dans La Tribune le 26 - 03 - 2011


Synthèse de Hassan Gherab
Les bombardements et les pilonnages qui ont transformé la Libye en un vaste terrain de bataille où rien ni personne n'est à l'abri, menacent également les sites patrimoniaux du pays. Alarmée par la situation, la directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, a demandé à la coalition d'Etats engagée en Libye et aux forces libyennes d'«épargner le patrimoine culturel». L'agence de l'ONU pour la science, la culture et l'éducation demandent aux belligérants de respecter la Convention pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé (La Haye, 1954) et ses deux protocoles (1954 et 1999) et de faire en sorte que les sites culturels ne soient pas visés par les opérations militaires.«Du point de vue du patrimoine culturel, [la Libye] est importante pour l'humanité tout entière», a déclaré
Mme Bokova dans une lettre adressée aux représentants permanents auprès de l'Unesco de tous les pays concernés. «Plusieurs sites majeurs témoignent des grandes réalisations techniques et artistiques des ancêtres du peuple [de Libye] et constituent un legs précieux», a-t-elle ajouté. La Libye compte cinq sites (des cités archéologiques, des sites rupestres et une ville traditionnelle) inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l'Unesco.Sur les dix Etats composant la coalition impliquée dans l'application de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU (Belgique, Canada, Danemark, Emirats arabes unis, Espagne, Etats-Unis, France, Italie,
Qatar et Royaume-Uni), huit sont Parties à la Convention (Belgique, Canada, Danemark, Espagne, Etats-Unis d'Amérique, France, Italie, Qatar).Dans son article 4, la Convention stipule notamment que «les Hautes Parties contractantes s'engagent à respecter les biens culturels situés tant sur leur propre territoire que sur celui des autres Hautes Parties contractantes en s'interdisant l'utilisation de ces biens, celle de leurs dispositifs de protection et celle de leurs abords immédiats à des fins qui pourraient exposer ces biens à une destruction ou à une détérioration en cas de conflit armé, et en s'abstenant de tout acte d'hostilité à leur égard». La convention n'a cependant aucune valeur contraignante. Le Royaume-Uni n'a jamais voulu la signer et, si les Etats-Unis et la France l'ont fait, ils n'ont pas voulu adhérer en 1999 à un nouveau protocole, jugé trop contraignant.Consciente de la situation, la directrice générale a attiré l'attention de la coalition sur le fait que l'Unesco est prête à jouer son rôle en matière de protection des biens culturels. Mais l'action sur le terrain n'est pas toujours facile et l'Unesco s'est souvent trouvée désarmée face à des militaires, milices ou pilleurs (Afghanistan, Irak, Kosovo, Sahara occidental, Cambodge…) n'ayant aucun respect pour le patrimoine. En Tunisie et en Egypte, depuis les révoltes, pillages, saccages et vols sont signalés. En Tunisie, Le réseau de bibliothèques a été anéanti, après l'incendie de 40 d'entre elles. La situation est encore plus inquiétante en Egypte, où les pilleurs sont désormais armés et se baladent librement. Après les premiers pillages au musée du Caire et à la nécropole de Sakkarah, le 5 mars dernier, une quarantaine d'hommes armés ont assailli une réserve d'antiquités à Kafr El Cheikh, en tirant sur les gardes. Dans le Sinaï, 200 objets ont disparu après une attaque armée. Un responsable des antiquités a alors été obligé d'évacuer le dépôt. Il a fallu 300 camions pour transporter toutes les pièces. En début de semaine, l'Unesco réclamait une mobilisation internationale alors que 54 objets avaient été portés disparus au musée du Caire.
Pour essayer de juguler cette saignée, la directrice générale de l'Unesco a envoyé, lundi dernier, deux missions à Tunis et au Caire pour s'enquérir de la situation prévalant et prendre langue avec des autorités. Mais la tâche est difficile. Les forces de sécurité sont occupées à autre chose qu'à protéger le patrimoine alors que les représentants des autorités changent, eux, chaque jour. La semaine dernière, à la commémoration du quarantième anniversaire de la convention contre le trafic des biens culturels, la représentante égyptienne a lancé un «appel d'urgence à la communauté internationale».Mais faute de moyens, l'Unesco ne pouvait qu'appeler les populations à protéger les lieux culturels. L'organisation onusienne est encore plus démunie en Libye où il n'y a ni forces de sécurité ni autorités, mais que des armes partout qui n'épargnent pas même les civils. Que dire alors du patrimoine ?
H. G.
Les cinq sites de la Libye inscrits au patrimoine mondial
- L'ancienne ville de Ghadamès. Connue sous le nom de «perle du désert», cette cité se trouve dans une oasis. C'est un exemple extraordinaire d'habitat traditionnel, et l'une des plus anciennes villes de la région présaharienne.- Les sites rupestres de Tadrart Acacus. A la frontière du Tassili N'Ajjer algérien, cette station est également un site du patrimoine mondial. Ce massif rocheux est riche de milliers de peintures rupestres de styles très différents datées de 12 000 ans environ av. J.-C. à 100 après J.-C. Ces peintures reflètent les modifications profondes de la faune et de la flore, ainsi que les divers modes de vie des populations qui se sont succédé dans cette partie du Sahara.- Le site archéologique de Cyrène. Devenue province romaine en 74 av. J.-C., la Cyrénaïque partagea le sort de l'Empire et ne cessa jamais, à ce titre, de jouer un rôle important au sein du monde méditerranéen. Donnée par Antoine à Cléopâtre, la cité fut rattachée à la Crète par Auguste, qui imposa la date de la bataille d'Actium (31 av. J.-C.) comme le début d'une nouvelle ère, puis séparée de celle-ci par Dioclétien par une réforme de 305 apr. J.-C. qui la rattacha à l'Egypte Ptolémaïque .- Le site archéologique de Leptis Magna. Fondée au cours du premier millénaire avant J.-C., Leptis Magna représente une réalisation artistique unique dans le domaine de l'urbanisme.- Le site archéologique de Sabratha. Comptoir phénicien drainant les produits de l'Afrique intérieure, Sabratha fit partie de l'éphémère royaume numide de Massinissa avant d'être romanisée et reconstruite aux IIe et IIIe siècles.


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