Demain, quelque 1 800 élus locaux du Front national algérien (FNA) observeront un sit-in de protestation face au siège de l'Assemblée populaire nationale (APN) de 10h à 15h et ce, afin d'exiger le retrait du projet de loi relatif au code communal jugé «anti-constitutionnel». C'est ce qu'a annoncé hier le président du parti, Moussa Touati, lors d'une conférence de presse animée au siège national du parti. Ce dernier informera avoir saisi toutes les hautes instances du pays dans ce sens, à savoir la présidence de la République, le Premier ministère, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, le Conseil constitutionnel, l'APN… «Ce projet est une violation de la Constitution dans le sens où la volonté du peuple a été spoliée pour être attribuée à l'administration et l'alternative à ce texte consiste à donner la liberté à l'élu», explique le conférencier.Dans une note adressée aux membres du conseil national du parti, il est rappelé que le pouvoir émane du peuple et que ce pouvoir, il l'exerce à travers les institutions constitutionnelles qu'il choisit lui-même. De même, il est noté que «l'Assemblée élue est une base pour la décentralisation et un espace de prise de participation du citoyen dans la gestion des affaires publiques».Partant de ces principes, le FNA considère que ce qui se passe dans les assemblées locales est aussi déplorable qu'au niveau de l'APN, s'agissant notamment de l'exclusion dont sont victimes les élus du peuple. Et de s'interroger sur le devenir des projets de loi que les députés de l'APN adoptent, de même que le FNA dénonce le manque de considération accordée aux interpellations écrites et orales du gouvernement par les mêmes députés. M. C.