Le Front national algérien (FNA) a décidé de maintenir inchangée sa décision de geler l'activité de son groupe parlementaire à l'Assemblée populaire nationale (APN), prise il y a une quinzaine de jours, pour protester contre la "non satisfaction de (ses) revendications par le pouvoir exécutif", a annoncé un communiqué du parti diffusé lundi. Cette décision avait été prise au terme d'une réunion tenue hier dimanche par le bureau national et le groupe parlementaire de ce parti, sous la présidence de son président M. Moussa Touati. "Cette mesure intervient, déclare le communiqué, après la non satisfaction des revendications du FNA par le pouvoir exécutif, qui semble ainsi opter pour la politique du fait accompli et de la fuite en avant, faisant fi de la souveraineté du peuple, comme ce fut déjà le cas pour le projet de loi criminalisant le colonialisme". Le FNA revendique aussi "le retrait du projet de loi sur la commune qui consacre l'autorité absolue de l'administration au détriment de celle de l'élu, ce qui est incompatible avec la Constitution", selon cette formation politique. "Les quelque 300 amendements proposés par les députés de l'APN vident cette loi de son contenu et risqueraient de pousser des centaines de présidents d'APC à démissionner de leurs postes", estime encore ce parti, qui dispose de 15 députés à l'APN. Le communiqué fait savoir que le président du groupe parlementaire du FNA se chargera de lire une lettre à l'APN, lors de la séance consacrée aux interventions des présidents des groupes parlementaires, a-t-on ajouté. Dans une lettre adressée récemment par la direction du parti à plusieurs instances et formations politiques, le FNA avait souligné l'exigence d' "apporter un changement dans le système de gouvernance et de gestion et de concrétiser davantage de réformes sur les plans social, économique et politique" en Algérie. Le président du FNA avait également annoncé que son parti comptait organiser un sit-in pacifique devant le siège de l'Assemblée populaire nationale (APN), et dans les places publiques, "en cas de non satisfaction de ses revendications". "Une décision finale sera prise sur cette question et la date sera connue après concertation de la base avec différents acteurs politiques", avait-il signalé.