De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine
Après les dépenses imposées par les départs en vacances et celles du Ramadhan qui vient juste de débuter, les parents s'attendent encore à d'autres dépenses importantes liées à la rentrée scolaire. Cette année à Aïn Defla ou ailleurs, les parents auront sûrement beaucoup de difficultés pour subvenir aux besoins liés à la nourriture, aux fournitures scolaires et aux habits. Si maintenant certains sont occupés beaucoup plus par les dépenses de ce mois sacré, c'est parce qu'ils ont pris leurs dispositions en achetant les habits et quelques fournitures scolaires de base durant la fin du mois d'août avant que les prix ne grimpent. Ahmed est un citoyen qui fait partie de cette catégorie. Interrogé sur ce sujet, il a dit qu'il a pris l'habitude depuis plusieurs années d'acheter quelques fournitures scolaires au début d'août afin d'économiser un peu d'argent. «J'ai 4 enfants scolarisés, je suis donc obligé de prendre mes dispositions bien avant, sinon cela me reviendra très cher si j'attends les derniers jours avant la rentrée scolaire», a indiqué notre interlocuteur, qui trouve cette rentrée des classes un peu particulière du fait qu'elle coïncide avec le Ramadhan, la fin de la saison estivale et l'approche de l'Aïd el Fitr. Pour ce qui est des habits, il affirme s'être déplacé bien avant le début du Ramadhan vers les grands marchés de la capitale dans le but de faire quelques économies, notamment le marché de Dubaï, à Bab Ezzouar et celui de Boumati à El Harrach, où les prix sont à la portée de toutes les bourses. Pour Ahmed, les prix à Aïn Defla sont très élevés et il faut payer 100 ou 200 DA de plus, quand ce n'est pas le double pour les tabliers, les pantalons et les pull-overs par exemple. Selon de nombreux citoyens, la qualité des vêtements a bien changé depuis des années, il y en a de tous les genres et le décalage des prix est le seul indicateur de la bonne qualité. D'après Khaled, cette variété des produits permet au moins aux parents d'acheter des habits neufs à leurs enfants, qu'importe la qualité s'ils peuvent avoir des articles selon leurs moyens. Par ailleurs, la vente des fournitures scolaires, qui a commencé depuis quelque temps sur le marché informel, incite les parents à s'interroger sur la qualité des produits proposés depuis que des rumeurs circulent sur leur nocivité sur la santé. Mais certains déclarent ne pas croire ces rumeurs tant que ces produits sont sur les étals et que les responsables ne se sont pas prononcés à leur sujet. Pour ces parents, les prix de ces produits restent à la portée de toutes les bourses, alors que ceux proposés dans les librairies sont cédés à des prix exorbitants. Ce qui retient l'attention est le fait de trouver ici et là des enfants en train de vendre leurs anciens manuels scolaires pour gagner un peu d'argent qui servira à l'achat des fournitures scolaires ou de nouveaux livres. Pour ce qui est des foires, le chef-lieu de la wilaya d'Aïn Defla abrite actuellement au niveau de l'ex-souk el fellah une foire presque permanente qui a suscité la colère des commerçants de la ville, car ces derniers n'arrivent pas à écouler leurs marchandises à cause des prix affichés par les grossistes exposant à cette foire.