De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Les libraires du chef-lieu de wilaya, poussés par l'exigence de la rentabilité et l'appât du gain facile, ont transformé leurs magasins pour vendre d'autres articles que les livres. Les articles scolaires, les équipements et consommables d'informatique et de bureautique et les manuels extrascolaires viennent garnir les rayons de ces établissements privés.Cependant, connaissant la valeur inestimable du livre ou du manuel d'une discipline donnée dans le développement de l'esprit de l'individu depuis son enfance, certains bouquinistes et libraires continuent de consacrer à ces ouvrages un petit espace afin d'attirer les adeptes de la lecture. Les appréhensions de ces derniers ont été confirmées au fur et à mesure que les TIC continuaient d'occuper de larges espaces. Pour le moment, les réseaux sociaux sont devenus la première attraction des internautes et autres modus du Web, en raison du nombre inestimable d'informations et de données qui circulent et s'échangent chaque minute, les artistes locaux n'arrivent pas à se mettre au diapason de l'avancement technologique, mêmes ils sont conscients qu'ailleurs et juste derrière les frontières du pays, ces réseaux sociaux et les TIC ont été depuis le début de l'année, un moyen qui utilisé par les jeunes internautes et le mouvement associatif pour déclencher des révoltes, par la diffusion d'une quantité immense d'images, de vidéos et de textes pour décrire le marasme et la situation qui règnent dans leur pays. Selon le gérant d'un cybercafé de Bouira, qui affirme l'intérêt apporté par ses clients à ce type de moyens de communication, ces réseaux sont une opportunité aux mains des artistes et écrivains et autres citoyens qui désirent communiquer ou échanger des idées sur le Web. Notre interlocuteur ajoute que la majorité des internautes s'intéressent au téléchargement des vidéos, des jeux en ligne, des musiques et des photos diffusées sur la Toile. Cependant, il n'y a pas encore une utilisation à grande échelle en raison du manque de moyens et du faible débit fourni par les opérateurs. Sur un autre plan, les libraires voient ces technologies d'un autre œil, du fait que les internautes peuvent tout avoir par un simple clic. Ces derniers redoutent de perdre les quelques fidèles lecteurs adeptes des encyclopédies, des manuels scolaires, des livres d'histoire et de culture générale, ainsi que des romans. Déjà que les contes et récits pour enfants, de type Petit Chaperon rouge, Aladin, Cendrillon et autres sont directement accessibles sur le Net. Pour un bouquiniste de la ville de Bouira, lorsque la propriété intellectuelle n'est pas garantie, les réseaux sociaux peuvent constituer un danger pour les auteurs et les artistes. Quant aux lycéens et universitaires en quête de cours, de livres scientifiques et d'ouvrages de culture générale, les TIC et les réseaux Internet représentent une opportunité de contourner la cherté des livres. De plus, c'est une fenêtre ouverte sur le monde favorisant un échange maximal d'informations dans les différents domaines et à travers le monde.