Synthèse de Badiâa Amarni Le recensement économique, dont le lancement est prévu le 8 mai prochain, a entre autres priorités l'identification des préoccupations des opérateurs économiques. Cette démarche permettra de disposer de données précises sur «le système d'information statistique actuel qui demeure insuffisant au regard des besoins croissants de l'économie nationale», indique l'Office national des statistiques (ONS). Ce dernier a préparé trois questionnaires, dont l'un a trait aux préoccupations et difficultés des opérateurs économiques. Les deux autres s'adressent aux établissements économiques et administratifs dans l'objectif d'y recueillir les informations nécessaires, entre autres leur localisation, leur appartenance, leurs caractéristiques, le secteur dans lequel ils évoluent, les chiffres d'affaires, etc. Intitulé «Etablissements économiques, préoccupations et contraintes», ce questionnaire a pour but de rapprocher les opérateurs économiques des pouvoirs publics et de chercher les solutions à leurs problèmes. Pas moins de sept questions sont contenues dans ce document. Elles abordent l'investissement et l'environnement de l'entreprise en général, entre autres le délai de création d'un projet, la complexité du dossier administratif, la qualité des infrastructures, de même que les sources de financement des investissements, des emplois créés et les difficultés de recrutement, les besoins en approvisionnement. Ceci, d'une part. De l'autre, il s'agit d'énumérer les difficultés de trésorerie des entreprises, de l'accès au foncier et des incitations fiscales et parafiscales. Les informations récoltées permettront de créer «un répertoire national exhaustif qui constituera une base de sondage efficiente, en particulier pour l'enquête approfondie constituant la deuxième phase du recensement économique qui démarrera avant l'automne», selon l'ONS. Ce recensement s'effectuera donc en deux phases. La première étant de dénombrer l'ensemble «des entités de toutes les activités, tous secteurs juridiques confondus (hors agriculture) en vue de mettre en place un fichier général des entreprises et des établissements économiques». La seconde phase consiste en une enquête approfondie sur un échantillon d'entreprises pour collecter les données physiques et comptables. Pour rappel, le recensement économique a pour mission de mettre à jour le répertoire des personnes morales et physiques afin d'être utilisé comme base de sondage. Il donnera lieu aussi à «l'élaboration des comptes sectoriels et à la mise en place de nouveaux indicateurs des différents secteurs d'activité, notamment ceux du secteur privé», note l'ONS. L'étude des données récoltées sera faite par une nouvelle technique appelée la «lecture optique» qui permet une saisie rapide et fiable de tous les questionnaires.Rappelons encore qu'une enveloppe de 1,137 milliard de dinars est allouée à cette opération d'une durée de trois mois, qui sera assuréepar 3 000 agents recenseurs et 700 contrôleurs.