C'est pour la 1re fois en Algérie que l'Office national des statistiques (ONS) initie une campagne de recensement économique dont l'exécution de la 1re phase sera lancée le 8 mai 2011 pour une durée de trois mois. Elle sera supervisée par les responsables des services statistiques de wilaya et par le personnel d'encadrement de l'ONS. Elle sera également réalisée par une nouvelle technique : la lecture optique. Cette dernière permet d'assurer “rapidement et avec un haut niveau de fiabilité la saisie de tous les questionnaires qui ont été conçus pour réaliser le recensement économique”, soulignera M. Berrah, DG de l'ONS, lors d'une conférence de presse animée, hier, à l'Institut national des travaux publics à Alger. Il expliquera aussi qu'elle “interviendra à l'issue de la formation du personnel d'exécution, constituant en 3 000 agents recenseurs et 700 contrôleurs qui se déroulera jusqu'au 4 mai 2011, et sera organisée en session”. Il ajoutera que “les données recueillies à l'issue de la 1re phase du recensement économique, serviront à la mise en place d'un répertoire national exhaustif qui constituera une base de sondage efficiente pour toutes les enquêtes, en particulier pour l'enquête approfondie constituant la 2e phase du recensement économique”. Le principal initiateur du recensement expliquera, en outre, que cette démarche est un ensemble d'opérations qui consistent à collecter, évaluer, exploiter, traiter, analyser et publier les données se rapportant à l'ensemble des entités économiques, toutes activités et tous secteurs juridiques confondus (hors agriculture). Son objectif est “l'identification des préoccupations et des contraintes des opérateurs économiques, la mise à jour du répertoire des personnes morales et physiques, l'utilisation du répertoire comme base de sondage, le suivi et la maîtrise des paramètres et indicateurs des différents secteurs d'activité, l'estimation des indicateurs d'activité du secteur privé, l'élaboration des comptes sectoriels et la mise en place de nouveaux indicateurs”, annoncera M. Berrah. Durant son intervention, le DG de l'ONS avouera que “le système national d'information statistique actuel demeure encore insuffisant au regard des besoins sans cesse croissant de l'économie nationale. Pour répondre aux nouvelles exigences du développement du pays, il y a donc nécessité de renforcer notre système d'information statistique à l'effet de lui permettre de produire des données plus fiables et plus pertinentes. Le renforcement du système passe nécessairement par la réalisation d'un recensement économique couvrant toutes les entités économiques tous secteurs juridiques confondus”. à cet effet, une enveloppe de 1 milliard de dinars a été débloquée par les pouvoirs publics.