Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Les investissements dans le secteur des services demeurent insuffisants, soutiennent des spécialistes locaux. Il est grand temps pour les opérateurs de sortir des créneaux habituels n'impliquant aucune stratégie d'entreprise. D'autant plus que ce type d'entreprise ne crée pas beaucoup d'emplois. C'est d'ailleurs ce qui en fait un créneau intéressant aux yeux des investisseurs. Ainsi, le secteur des transports se taille la part du lion. Les multiples activités qui ont vu le jour grâce aux mécanismes d'appui mis en place par le gouvernement avec l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej), la Caisse nationale de chômage (Cnac) et l'Agence nationale pour le développement de l'investissement (Andi), n'ont pas innové. Et les dernières facilitations accordées récemment par l'Ansej sont venues, encore une fois, confirmer cette tendance à privilégier les activités où les charges sont les moins lourdes. De plus, ce type d'investissement arrange les jeunes dont les connaissances en management et la maîtrise des systèmes de gestions élaborés sont relativement modestes, pour ne pas dire inexistantes. Ainsi, les investissements dans le secteur des services ont encore un long chemin à faire pour espérer garantir au moins un équilibre dans cette branche. Cette appréciation émane du directeur des investissements à Constantine qui estime que les investissements devraient concerner d'autres secteurs qui restent sous-exploités, telles l'informatique et la communication, et qui sont pourtant plus que requis. «Il existe des créneaux qui sont sous-exploités, notamment en technologie et informatique», indiquera-t-il. La wilaya de Constantine, qui a vu ces dernières années le nombre de ses petites et moyennes entreprises grimper jusqu'à atteindre les 9 000 en 2010, compte près de 3 260 opérateurs actifs dans les branches de services. Ce qui représente 36% du total à l'échelle de la wilaya. Les activités prisées sont incontestablement les transports et les communications. Ces deux secteurs totalisent 9,5%, la restauration 8,1% et l'hôtellerie 5,8%. Toutefois, les prestations fournies aux entreprises publiques ou privées demeurent timides. 64% des investissements se concentrent dans le secteur des transports, alors que des perspectives sont bel et bien ouvertes pour peu que les souscripteurs présentent un projet répondant à la demande de l'économie locale. La majorité des entreprises sont localisées dans le chef-lieu. Les communes du Khroub et de Hamma Bouziane représentent 13% et 7% en termes de taux d'entreprises activant dans la wilaya.Dans un autre chapitre, le responsable attire l'attention sur l'éventuelle mise à niveau des sociétés, même celles activant dans la branche des services. En effet, il existe des agences de publicité, de communication, des écoles privées qui pourraient bénéficier de la mise à niveau, et ce, en s'appuyant sur le fonds d'aide mis en place par l'Etat. Pour ce faire, un diagnostic initial s'impose aux branches actives en vue de déceler leurs faiblesses. Dès lors, des solutions seront apportées en ce qui concerne le management, la certification du produit ainsi que sa normalisation. Précisons que la mise à niveau ne touchera pas tous les secteurs des services et n'interviendra que dans les entreprises employant au moins 10 personnes.