De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi
La wilaya de Constantine renferme près de 1 200 entreprises. Elles sont réparties sur 4 secteurs d'activité. L'industrie, le BTPH, les prestations, les commerces de détail et de gros forment les créneaux commerciaux et économiques de la capitale de l'Est. Parmi les activités qui détiennent le haut du pavé, on citera l'agroalimentaire et la production pharmaceutique avec un bon pourcentage puisqu'il représente 30% du taux national. Ajoutez à cela les produits vétérinaires. Constantine est en passe de devenir un pôle attractif et actif en matière de médicaments. Des privés qui ont investi ce domaine «vierge» s'en sortent bien. La commercialisation de quelques produits ne se limite pas au marché national puisque des exportations sont devenues effectives. L'année 2006-2007 a couronné une entreprise locale pour les efforts consentis l'ayant propulsée au niveau du marché mondial. Le wali s'enorgueillit des capacités commerciales de la ville dans ces domaines. A chaque occasion, il réitère son encouragement aux bureaux d'études chargés de la modernisation de la ville. Comme quoi le futur Constantine devrait prendre en considération tous les aspects inhérents à sa conversion, que ce soit sur les plans social ou économique. On n'en est pas encore là pour une cause toute simple. L'élargissement du champ d'investissement local demeure à son état «foncier». Cela dit, les lots de terrain attribués aux prétendus investisseurs demeurent en «jachère». Les multiples mises en demeure adressées aux bénéficiaires n'ont pas secoué le cocotier pour permettre à la ville de sortir de sa torpeur économique. A la chambre de commerce et d'industrie Rhumel (CCIR), on dénombre au moins 150 entreprises de «gros calibre» représentées par ses adhérents. Elles bénéficient de cycle de formation au profit de leurs gestionnaires notamment dans le domaine managérial et la mise en conformité avec les nouvelles techniques comptables IAS, IFRS. Cependant, pour être affiliée à la CCIR, l'entreprise devra exceller sur le terrain. De plus, expliquera le directeur de la chambre, M. Zaoui, «on compte deux types d'inscription au niveau du CCIR : les adhérents à la chambre d'industrie et ceux de la chambre de commerce». «La CCIR devrait s'occuper de façon attentionnée des entreprises de grande envergure et non de celles dont les champs d'action sont maîtrisables par une unité simple», estime-t-il en rappelant les rôles de son organisme dans la propulsion de l'économie à l'échelle nationale ou internationale : «Notre fonction reste la sensibilisation, l'orientation et la formation. Trois axes principaux qui véhiculent étroitement les projets des opérateurs.» Et d'ajouter : «La majorité des hommes d'affaires étrangers qui nous rendent visite dans le cadre d'une éventuelle convention sont mis en contact avec les opérateurs de nos grandes entreprises locales en vue de faire fructifier des projets.» Toutefois, en dépit d'un défilement ces dernières années à la CCIR d'opérateurs étrangers, les projets «matérialisés» demeurent inconnus. C'est un secret professionnel, dit-on, mais à quel prix si l'on sait que c'est l'Etat qui soutiendrait la convention ? Par ailleurs, on apprend qu'une délégation canadienne s'entretiendra en octobre prochain avec son homologue constantinoise dans le cadre des échanges commerciaux. La santé de l'entreprise locale se félicite d'avoir réussi des exportations susmentionnées. «S'imposer dans le marché mondial n'est pas facile. Pour notre part, on n'enregistre pas d'entreprises affiliées à la CCIR qui tirent la sonnette d'alarme de l'échec», fera remarquer M. Zaoui, en indiquant que la CCIR dispose d'une force de proposition. «Les pouvoirs publics nous font participer à des réunions, comme la loi de finances», conclut–il. En somme, Constantine l'économique est riche bien évidemment avec ses productions du pôle mécanique avec l'ENMTP, GERMAN, PMO, mais demeure en attente d'autres projets dans différents domaines si l'on excepte les produits pharmaceutiques. L'exploitation d'autres créneaux féconds, qui pourraient s'implanter dans le foncier restant, est possible pour peu que le tri des postulants se fasse sur la productivité matérielle et immédiate.