Le ministère des Ressources en eau a mis fin au contrat liant la société allemande Gelssen-Wasser, d'une part, et l'Algérienne des eaux (ADE) et l'Office national d'assainissement (ONA), de l'autre, pour la gestion et la distribution de l'eau potable dans la wilaya d'Annaba au motif que la société germanique n'a pas honoré ses engagements en termes de prestations. Aussi, les résultats obtenus, depuis sa mise en œuvre en 2009, ne sont guère satisfaisants. Les pouvoirs publics, par le biais du département de Sellal, ont décidé, après une évaluation et un audit via des cabinets d'expertise, de résilier ledit contrat, et ce, après plusieurs mises en demeure destinées à cette entreprise étrangère conformément aux lois en vigueur. «Le partenaire germanique a été destinataire d'une troisième et dernière mise en demeure, il y a quelques jours, pour se conformer aux exigences du contrat entré en vigueur début 2009. Puisqu'aucun changement significatif n'a été enregistré de la part de cette société, nous avons procédé à la résiliation du contrat», a indiqué, hier, le ministre des Ressources en eau à la presse, en marge d'une journée d'évaluation consacrée à son secteur. M. Sellal a indiqué que «les responsables de Gelssen-Wasser ont essayé d'avancer comme prétexte la réglementation contraignante en matière des marchés publics. Cette justification est réfutée car la réglementation s'applique pour toutes les sociétés», a précisé la même source. Contrairement à la wilaya d'Annaba, le ministère des Ressources en eau va vraisemblablement prolonger ou renouveler le contrat de gestion déléguée des services de l'eau dans la capitale avec la Société des eaux et d'assainissement d'Alger (Seaal). En effet, des négociations sont en cours entre l'Algérienne des eaux (ADE) et l'Office national d'assainissement (ONA), d'un côté, et la société française Suez Environnement, de l'autre, selon Sellal. Le conférencier a expliqué que les négociations ont été engagées, et ce, à l'issue des résultats d'un audit d'évaluation ayant touché cette société étrangère impliquée dans la gestion déléguée dans les villes d'Alger. «Concernant la ville d'Alger, le prolongement du contrat a pour objectif de consolider les acquis réalisés durant les cinq années de collaboration entre la partie algérienne et le partenaire français», selon l'orateur. «Aujourd'hui, 68% du réseau algérois de distribution et d'assainissement a été rénové, alors que l'alimentation en continue (H24) est quasi totale à travers tous les quartiers», ajoute la même source. Le ministre Sellal a également confirmé la tendance à la préférence nationale dans l'octroi des projets. Indiquant que c'est la première fois que la réalisation de cinq barrages a été confiée à des entreprises nationales, le ministre a annoncé que le groupe Cosider a décroché, à lui seul, quatre grands contrats pour la réalisation de grands barrages, et ce, en l'espace d'une année. «Depuis pratiquement la création de Cosider, c'est la première fois qu'elle a décroché au moins quatre grands projets en l'espace d'une année, et ce, uniquement dans le secteur des ressources en eau», poursuit-il. Et d'indiquer également que ce groupe a bénéficié, depuis une semaine, d'un autre contrat de réalisation d'un barrage à Tébessa, et ce, par le biais de gré à gré. Par ailleurs, le département des Ressources en eau a décidé de réaliser des zones ou des aires de loisirs et de sports autour des principaux barrages que compte le pays. S. B.