Le groupe Sonatrach a signé, jeudi dernier, un accord de coopération avec le groupe italien ENI dans le domaine de l'exploration et le développement des gaz de schiste, des hydrocarbures non conventionnels. L'accord en question permettra aux deux compagnies «d'unir leurs efforts en vue d'évaluer le potentiel en hydrocarbures non conventionnels et dans le cas d'intérêt avéré, poursuivre avec un ou plusieurs projets-pilote de forage», est-il écrit dans un communiqué rendu public par Sonatrach. Selon les travaux préliminaires réalisés par les experts de Sonatrach, les bassins sédimentaires algériens recèlent «un haut potentiel en gaz de schiste», y est-il souligné. L'apport du groupe ENI, avec l'expérience déjà acquise dans ce domaine, «sera certainement bénéfique» pour les deux parties et «ouvrira de nouveaux horizons de coopération», y est-il ajouté. L'exploration en matière de gaz de schiste, Sonatrach l'a évoquée au début de cette année, avançant qu'elle va y travailler en s'alliant à des groupes connus dans ce domaine. ENI, une entreprise présente en Algérie depuis les années quatre-vingt, exploite déjà, en association avec d'autres compagnies ou par le biais de filiales, du gaz de schiste aux Etats-Unis, en Pologne et s'apprête à le faire en Chine. Une expérience dont va tirer profit le groupe Sonatrach. Il existe un potentiel considérable en gaz de schiste en Algérie, relèvent les experts. Et Sonatrach compte réellement exploiter cette richesse. Pour ce faire, il lui faut une bonne assise juridique, ne serait-ce que pour gérer au mieux l'aspect environnemental. Dans une déclaration récente, le nouveau ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a parlé des ambitions de Sonatrach en la matière, affirmant qu'il va faire des propositions au gouvernement en vue de développer le secteur des hydrocarbures de manière générale. M. Yousfi n'a pas parlé d'environnement. Et pourtant, les écologistes se serrent les coudes aujourd'hui, dans de nombreux pays, pour bloquer les explorations voulues et projetées dans le domaine du schiste. Ils le font parce que l'enjeu est colossal. Les spécialistes notent que l'impact sur l'environnement peut s'avérer extrêmement nocif pour les nappes phréatiques en particulier. En outre, la technique par fracturation hydraulique utilisée implique le percement de nombreux forages, synonyme d'atteinte à l'environnement et nécessite énormément d'eau, un liquide trop précieux pour un pays qui en a peu. Y. S. Petroceltic vend 18,3% de ses parts d'Isarène en Algérie La société irlandaise Petroceltic International PLC a cédé, jeudi dernier, 18,375% de ses actions dans le périmètre d'exploration d'hydrocarbures Isarène en Algérie à l'italien Enel, a annoncé dans un communiqué le groupe Sonatrach, l'un des actionnaires dans le projet. La cession a été opérée en vertu d'un avenant au contrat pour la recherche et l'exploration d'hydrocarbures sur le périmètre Isarène (bloc 228, 229 au sud-est du pays), conclu le 26 septembre 2004 entre Sonatrach et Petroceltic, selon les précisions du groupe Sonatrach. Selon un communiqué de Petroceltic, rapporté par des agences de presse, le groupe irlandais a accepté de céder ses actions pour un maximum de 183 millions de dollars. Il a affirmé que l'avenant introduit à l'accord donnerait 25% d'actions à Sonatrach, 56,625% à Petroceltic et 18,375% à Enel. L'italien Enel a été préqualifié par Alnaft en qualité d'investisseur. Il est aussi partenaire de Sonatrach dans le contrat pour la recherche et l'exploitation des hydrocarbures sur le périmètre sud-est d'Illizi (blocs 232, 241a).